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Psychologie : les secrets de l’emprise

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Ces dernières années, nous avons beaucoup entendu parler de ce qu’on appelle les pervers narcissiques.

Vous vous en doutez : ils ne sont pas apparus au moment où les médias en ont parlé, ils ont toujours existé dans la population humaine. On a juste décrit et classé (voir l’article sur les catégories) ce type de fonctionnement psychique.

Je ne reviens pas ici sur l’histoire de ce concept dans la psychologie française, ni sur son succès dans les médias, au point que tout le monde utilise cette catégorie dans le langage courant (à plus ou moins bon escient d’ailleurs).

Je pense qu’il est plutôt intéressant de proposer une réflexion, non pas sur les pervers narcissiques eux-mêmes mais plutôt sur ce qui sous-tend leur fonctionnement.

En effet, sans entrer dans des discussions théoriques fastidieuses, il me semble important de mettre en lumière un phénomène que l’on retrouve à la base d’un fonctionnement pervers, quel qu’il soit, et je parle ici de l’emprise.

Mieux que le fouet !

Si on prend le sens proposé par le dictionnaire Larousse, l’emprise correspond à un « ascendant intellectuel ou moral de quelqu’un ; influence de quelque chose sur une personne ». Cette définition donne déjà le ton général.

En psychologie, l’emprise convoque, entre autres (je laisse toujours de côté les réflexions théoriques nombreuses), un type de relation avec l’autre.

En effet, la définition ci-dessus parle d’influence mais cela va plus loin dans l’emprise car vouloir influencer l’autre, en soi c’est courant, mais vouloir prendre l ‘ascendant sur lui, c’est-à-dire le dominer, là c’est autre chose !

Vouloir influencer peut se faire en préservant le respect de l’autre, tandis que dans l’emprise, ce respect disparaît. Dans l’emprise, l’autre est ravalé au rang d’objet, privé de désir propre. Il est un instrument au service de celui qui met en place cette emprise. Vous l’aurez compris, il faut maintenir l’autre sous sa coupe. L’emprise est un phénomène de contrôle de l’un sur un autre. L’autre aspect avec le contrôle est l’avilissement de l’autre.

Ainsi, pour instaurer l’emprise, on utilise souvent d’abord la séduction (aussi bien du verbal que du non-verbal) pour attirer son « objet ». Vient ensuite, plus ou moins progressivement, la disqualification de l’autre (de ses pensées, émotions…). Cela introduit la confusion chez cet autre et commence alors le cercle vicieux de l’emprise.

C’est donc ce modèle que l’on trouve chez ceux dits pervers sexuels et/ou narcissiques.

Il faut quand même souligner que certains actes peuvent être pervers sans que la personne elle-même ait un fonctionnement pervers global. Cependant, dans ce type de situation, l’emprise n’est pas installée totalement, elle ne signe pas une répétition relationnelle.

What else ?

Pourquoi est-ce que je vous parle de tout cela aujourd’hui ?

Non, la marque de café bien connue et son acteur emblématique ne sont pas pervers !

Malheureusement, l’emprise n’est pas rare et on la trouve partout : à la maison, au travail, entre amis, entre collègues…

Elle se retrouve dans ce qu’on appelle le harcèlement moral par exemple, médiatisé aussi depuis quelques années. Mais je crois qu’on retrouve cette forme d’emprise dans d’autres relationnels : celui des médias et des gouvernants, par exemple.

En effet, nous avons un rapport aux médias qui pourraient s’inscrire dans une forme d’emprise. Ils essaient en général de nous séduire avec des images, des mots… Cependant, si l’on ne fait pas attention, on peut se retrouver sous la domination de ces médias, de ce qu’il propose et au fur et à mesure, nous perdons notre identité propre pour coller à celle proposée par les médias.

Évidemment, la forme est un peu différente d’un relationnel entre deux personnes mais le fond est le même. Ils peuvent utiliser la relation entre eux et nous afin d’instaurer une forme d’emprise, ce qui est contraire normalement à leur objectif d’information ou de divertissement. Je pense que beaucoup de médias, non seulement, cherchent à influencer mais surtout à prendre un ascendant sur les auditeurs et c’est là où on rentre dans l’emprise. Surtout actuellement où il s’agit souvent de disqualifier toute voix « discordante » aux yeux de certains !

En ce qui concerne le rapport des gouvernants avec le « peuple », dois-je ajouter quelque chose ?

Allez, une dernière tout de même : dire « J’ai appris à aimer les français » et quelques jours plus tard dire « J’ai envie d’emmerder ceux qui ne sont pas… », vous voyez la tentative de séduction et ensuite la disqualification ?

Cependant, chacun est libre d’y voir ce qu’il veut…

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Leray Rodolphe
Leray Rodolphe
1 année il y a

L’autre Cron, n’y voyez pas une insulte mais mon p’tit côté affectueux, est atteint de psychose paranoïaque, certainement avec un narcissisme surdimensionné. La cause est simple , le détournement de mineur dont il a été victime à 14 ans par un certain jean Michel Brigitte. Il a cessé de grandir physiquement et surtout psychiquement en développant une paranoïa. Mes propos sont facilement vérifiables et je crois qu’un psychiatre italien avait déjà diagnostiqué son profil , à l’autre Cron bien sûr . Ce que je regrette et qui n’est pas du tout un tir à boulets rouges contre l’article , bien au contraire , c’est que « pervers narcissique » est utilisé à toutes les sauces , il est galvaudé donc banalisé. Une mention spéciale aurait pu être développé, c’est l’impuissance acquise , les médias et gvts occidentaux connaissent son fonctionnement et utilisent leurs influences en agitant les peurs par exemple pour contrôler les masses . Ma baffouille est un peu longue, mais j’en ai lourd sur la patate , ici dans ma campagne, je suis Cassandre car grâce à mon background, mes formations, mes études et mes recherches, j’ai de suite compris l’extraordinaire manipulation en cours au début de la crise covid. Je suis un vrai anti-vax et pour faire simple, c’est à cause des adjuvants contenus dans les vaccins, depuis 1974 il me semble, avec entre autre l’aluminium, que ma position c’est forgé, je pourrais rajouter « la santé, ils s’en ballec 🤣, seul le pognon à de l’intérêt. Donc je boycotte tout ce système sans tenté de nuancer , un voleur/menteur n’est pas une moitié de voleur/menteur 😂. En attendant , merci énormément pour votre travail, Rémy, Marlène et l’équipe, ça fait un grand bien d’écouter des p’tits jeunes qui prennent la relève avec intelligence, c’est plutôt rassurant et bénéfique pour l’avenir . J’ai 57 ans (bordel de moi même 😱) et je n’ai pas l’impression d’avoir cet âge (de la sagesse 😂). Félicitations et continuation….(qu’est-ce que je suis bavard, nom de dieu 🤣).

Véronique
Véronique
1 année il y a

Merci Marlène pour cet excellent article : court et TRES instructif !
Je n’avais jamais pris les choses sous cet angle puisque je me cantonnais à « l’analyse » (terme pompeux pour mon niveau) de la partialité des media et des politiques.
Les observer désormais sous un angle psychologique d’ingénierie sociale et plus précisément sous celui de l’emprise devient tout autant fascinant qu’inquiétant.
Merci pour votre contribution !

Daniel Bourlet
Daniel Bourlet
1 année il y a

L’usage de l’emprise est courant dans les institutions françaises depuis des décennies. On se félicite de l’excellence française et derrière on se plaint des français. Par exemple : la France fait partie des 3 pays les plus productifs, mais les français ne travaillent pas assez !? La France résiste mieux aux chocs économiques grâce à son modèle social, mais il faut détricoté les acquis sociaux qui nuisent à l’économie !? On fait les choses bien : il faut que ça change. C’est sidérant de bêtises. Et si on leur montrait une spécialité française : la révolution. Parce que là, oui, il faut que ça change !

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