Le point hebdomadaire des marchés avec Thomas Veillet – 03/04
Spécialiste reconnu du monde de la finance, vulgarisateur hors pair, Thomas Veillet décrypte pour vous l’actualité financière chaque semaine sur Juste Milieu.
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Le week-end dernier nous avons passé notre dimanche dans l’angoisse la plus noire. L’angoisse de voir que lundi matin la Deutsche Bank aurait disparu, précipitant les bourses mondiales dans une tourmente qui aurait le pouvoir de nous rappeler l’an 2008. L’année de la crise des Subprimes. Personnellement, je n’ai pas dormi de la nuit entre samedi et dimanche.
Pourtant, lundi la Deutsche Bank était toujours là. Alors ? Que s’est-il passé durant le week-end pour que la première banque d’Allemagne reste vivante et continue de participer au bon fonctionnement de l’économie ?
RIEN ! Il ne s’est rien passé.
Les politiques ont passé leur temps à nous dire que tout se passait bien et qu’il n’y avait rien à craindre, on ne les a pas cru, mais toujours est-il que le lundi matin, la Deutsche Bank était toujours vivante. Le problème et le risque des « Bank Runs » ainsi que des soucis de liquidités n’étaient pas réglés, mais la Deutsche Bank était toujours vivante.
Une chose est certaine, depuis le début de la crise des banques, la Fed vient d’injecter 400 milliards dans les marchés. C’est ce que l’on appelle « créer de l’inflation » et tout cela, en moins de 10 jours. Et la FED n’est pas la seule à remettre la main au porte-monnaie. Elles ont remis le PUT des banques centrales à la mode et le marché est en train de se dire que nous sommes revenus à la bonne vieille période pré-COVID, cette période bénie où les banques centrales étaient là pour nous soutenir envers et contre tout !
De l’autre côté (du côté des pessimistes), cela veut aussi dire que les banques sont tellement mal barrées face à la hausse de taux et sont tellement désespérément à la recherche de liquidités, que les banques centrales sont obligées de se remettre au « Whatever it takes » pour empêcher que le système s’effondre… Ce qui n’est pas rassurant.
C’est quoi le « Whatever it takes » ?
Le 26 juillet 2012, il y a presque dix ans, Mario Draghi, alors intronisé président de la Banque centrale européenne, prononçait un discours mémorable, ponctué d’une fameuse expression. Ce jour-là, il promettait que sous sa direction, la BCE ferait tout pour sauver l’euro. Depuis, cette phrase est restée dans le langage financier pour dire que les banques centrales resteront toujours là pour nous. Pour nous sauver… Jusqu’au jour où elles ne seront plus là….
Peu importe ce qu’il en est et où nous en sommes, ce qu’il faut retenir c’est que, depuis que la Deutsche Bank n’a pas fini en faillite et depuis que Sergio Ermotti (le Messie du système bancaire suisse) est de retour, la crise est oubliée et les marchés auront vécu une semaine parfaite. Ou presque.
Place à la récession ?
En général, on n’est pas trop fan de ce genre de mot. Sauf que cette fois, ce n’est pas pareil. Cette fois on peut parler de la récession comme si ça n’était qu’un détail sans importance, parce que les taux sont élevés et que la FED « n’aura qu’à baisser les taux » pour relancer l’économie et qu’ensuite ça sera facile, nous vivrons dans un monde où l’inflation ne sera qu’un mauvais souvenir, où la récession va se faire mater par la FED, il ne restera ensuite plus qu’à générer de la croissance, créer des emplois, prendre la retraite à 87 ans et retrouver la confiance dans le système bancaire.
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Elle court, elle court la maladie des banques
Le seul point noir, ce sont les banques. Pour le reste, tout est sous contrôle et on a une excuse et une explication pour tout. Reste à voir les publications du trimestre, mais ça c’est dans trois semaines – autant dire : une éternité pour quelqu’un qui fait de l’investissement à long terme – avant ça, il faut juste régler le problème des banques et le fait que plus personne ne leur fait confiance. Ou presque. Les autorités fédérales américaines ont annoncé que les retraits des dépôts bancaires se montaient à 100 milliards ces dernières semaines, mais que, je cite « ça n’est pas grave et pas alarmant ».
Dans la foulée, ils ont également annoncé que les banques avaient allègrement tapé dans les fonds d’urgence mis à disposition par la FED et les autres banques centrales – le montant de la semaine dernière est des 110 milliards d’emprunts et ça va beaucoup mieux parce que la semaine d’avant c’était 150 milliards. On sent la nette amélioration (en précisant bien que ça s’additionne, ils n’ont pas remboursé entre deux).
Alors vous, je ne sais pas, mais quand je vois toute cette équipe en costard-cravate qui nous ont créé le Subprime, la crise grecque et tous les trucs que l’on ne sait pas, venir à la télé pour nous dire que tout va bien et que l’on peut retourner se coucher, j’ai assez envie de paniquer. Paniquer doucement, mais paniquer quand même.
Le retour de l’inflation ? Ou pas ?
Vendredi dernier, nous avons eu droit à la dernière mesure de l’inflation aux USA. L’indicateur d’inflation préféré de la Réserve fédérale a augmenté à un rythme mensuel de 0,3 % en février, marquant un léger ralentissement par rapport au mois précédent, alors que les pressions sur les prix montrent des signes d’assouplissement progressif.
L’indice de base des dépenses de consommation personnelle a augmenté de 4,6 % en février par rapport à l’année précédente, a rapporté vendredi le département du commerce, contre un rythme annuel de 4,7 % en janvier.
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Lucas Marchand
Les Investisseurs