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La dure loi du « Publish or perish » pour les chercheurs

Concurrence féroce, carrières ruinées… Les chercheurs doivent aujourd’hui redoubler d’efforts pour se faire une place dans le monde scientifique…. Une seule raison : le “Publish or perish” !
publish or perish

Crédits photo : Shutterstock

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Publier ou périr. 

Ça ressemble au  titre du nouveau film de Steven Spielberg mais…

… Il s’agit bien de la dure réalité qui frappe les universités et les laboratoires de recherche depuis plus de dix ans dans le monde entier !

Comme dans de nombreux domaines, les meilleurs postes sont très prisés. Jusque-là, rien de révolutionnaire… 

Mais pour espérer décrocher ces jobs de rêve, les chercheurs sont dans l’obligation de multiplier les publications, si possible dans les revues scientifiques les plus prestigieuses !

Comme dans d’autres domaines, il faut faire son trou…

C’est ainsi que se mesure l’expérience et la renommée d’un chercheur.

Le début de la fin pour le monde scientifique ? 

Cette situation pose forcément plusieurs problèmes : les chercheurs visent désormais la quantité et la productivité au détriment de la créativité, de la réflexion et de la prise de risque.

Se forme alors une rude compétition entre les chercheurs, entraînant une difficulté croissante pour les jeunes scientifiques qui veulent obtenir des postes. 

Pire : on assiste de plus en plus à une forme de découragement total des étudiants qui cessent de viser une carrière dans la recherche. 

Le constat est terrible…

Si rien ne change, on pourrait passer à côté d’esprits brillants. 

C’est dire : même Peter Higgs, prix Nobel de physique en 2013 a reconnu que, d’après les terribles critères du “Publish or perish”, lui-même  « ne serait pas assez productif pour le système universitaire actuel« …

de quoi faire réfléchir !

Sources :

[1] Brischoux, F., & Angelier, F. (2015). Academia’s never-ending selection for productivity. Scientometrics, 103(1), 333‑336.
https://doi.org/10.1007/s11192-015-1534-5

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Jean François gaudioso
Jean François gaudioso
1 année il y a

C’est pas très étonnant, une logique transposition de nos sociétés dans le monde scientifique. Malheureux mais cohérent.

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