5 raisons de croire à une reprise des marchés avant 2023
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Ces derniers jours, les marchés ont trébuché à nouveau.
Le S&P500 a perdu 3 %, le NASDAQ 4 %…
Tout ça parce que Jerome Powell, le patron de la FED (Banque centrale américaine) a annoncé que les taux resteraient élevés le temps qu’il faudrait.
Les marchés ont immédiatement réagi… et ce recul a fait craindre l’imminence d’un nouveau krach.
Il n’en est rien !
En fait, nous sommes un certain nombre à penser que c’est tout l’inverse qui va se produire.
Les marchés semblent avoir touché leur point bas, et les grands indices pourraient repartir à la hausse (autour de + 20 %) d’ici la fin de l’année.
Certaines actions qui sont au plus bas aujourd’hui pourraient quant à elles doubler avant 2023.
Voici quelques éléments d’analyse.
1 – Le discours de Powell ne change rien
Le discours de Powell a été perçu comme « hawkish », c’est-à-dire agressif sur les taux… mais ça n’est pas vraiment le cas.
Tout ce que Powell a dit, c’est que la FED se battrait contre l’inflation jusqu’au bout, et que si la croissance économique devait en souffrir, tant pis.
C’est normal, rassurant même. Car l’inflation est le premier problème à régler.
Pour autant, les marchés actions ont dévissé… Alors même que le marché futures de la FED, qui mesure les attentes du marché quant à l’évolution de la politique monétaire, n’a pas bougé d’un pouce.
Avant le discours de Powell, ce marché évaluait à 35 % la probabilité que le taux cible atteigne 350 points de base d’ici février 2023, à 42 % celle qu’il atteigne 375 points de base et à 12 % celle qu’il atteigne 400 points de base. Après le discours, aucune de ces probabilités n’a bougé de plus d’un pourcent.
En clair : le discours de Powell n’a rien changé, ni à la situation, ni à sa perception sauf pour les marchés actions.
Cela signifie qu’ils ont probablement surréagi… et cette vente en panique constitue donc une opportunité d’achat à prix cassés !
2 – La politique de la FED, c’est la conséquence… pas la cause !
En Bourse, l’inconscient collectif donne trop d’importance aux décisions de la FED.
Jerome Powell n’est pas le chef d’orchestre de l’économie mondiale… son rôle, au contraire, c’est d’adapter la politique monétaire aux mouvements de l’économie.
La FED dépend de ce qui passe, du réel. L’impact de ses décisions n’est qu’une conséquence logique, pas une orientation arbitraire.
En d’autres termes : ce n’est pas elle qui décide des chiffres de l’inflation.
Je préfère 1 000 fois un Powell qui suit le plan de sortie de crise qu’une Lagarde qui passe des mois à dire que tout va bien avant de remonter les taux…
D’ailleurs, le retard constant des taux cibles des fonds fédéraux sur l’inflation nous le montre bien :
L’inflation dicte les décisions de la FED, point barre.
Si l’inflation ralentit la FED relèvera son pied du frein… et l’économie repartira d’autant plus.
C’est justement ce point qui nous intéresse :
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3 – L’inflation diminue
L’inflation, ce monstre qui nous tourmente depuis des mois, pourrait bientôt nous laisser tranquilles.
La semaine dernière, les chiffres de la consommation (Personal Consumption Expenditures, ou PCE) sont sortis aux USA.
Et ils ont été une excellente surprise !
Les dépenses personnelles de consommation n’ont augmenté que de 6,3 % en glissement annuel, ce qui est inférieur aux attentes d’une hausse de 6,4 % et bien moins que les 6,8 % du mois précédent.
D’un mois sur l’autre, les prix de base n’ont augmenté que de 0,1 %, tandis que les prix globaux ont en fait baissé.
Je sais que c’est un peu technique, mais pour résumer : l’inflation ralentit.
Ce qui est encourageant, c’est que la cadence de ce ralentissement est conforme aux précédentes chutes de l’inflation.
Les taux PCE de base ont chuté d’environ 75 points de base au cours des cinq derniers mois – cela représente environ 15 points de base par mois.
Cette cadence de désinflation est similaire aux précédentes périodes de ralentissement de l’inflation, comme en 1971-73, 1975-76, 1980-84 et 2008-09.
Au cours de ces périodes, la cadence moyenne de désinflation était de 17 points de base par mois.
Si la tendance se maintient et que l’histoire se répète, les taux d’inflation passeront sous la barre des 2 % à la fin de 2023 – aux USA, d’où mon focus sur les actions américaines.
4 – La psychologie de l’inflation s’évanouit
Ceux qui ont lu mon message sur la psychologie de l’inflation savent qu’elle est un poison… car elle nourrit l’inflation en poussant les acteurs à l’anticiper.
En réalité, l’anticipation de l’inflation est aussi grave que l’inflation tout court.
Environ une heure après la publication des données PCE de juillet, l’Université du Michigan a publié les résultats de son enquête mensuelle sur le moral des consommateurs.
L’élément le plus important de cette enquête est que les prévisions d’inflation s’effondrent.
Les prévisions d’inflation à long terme ont chuté à 2,9 % et se situent désormais dans leur fourchette normale historique de 2 à 3 %.
Parallèlement, les prévisions d’inflation à court terme ont fortement chuté au cours des derniers mois pour atteindre 4,8 %.
Cela les place toujours au-dessus de la fourchette normale historique de 2,5 % à 3,5 %… Mais au rythme actuel de décélération, nous devrions y être en un rien de temps.
5 – Les résistances techniques sont bien là
Le dernier point concerne le repli des marchés qui a suivi l’annonce de la FED.
Je sais que beaucoup craignaient un krach… mais en fait, la dégringolade s’est produite dans les limites d’un canal haussier pour les actions. On constate un support technique solide qui protège la reprise.
D’un point de vue technique, le repli actuel du marché n’a rien d’inhabituel.
Les actions ont formé un nouveau canal haussier à la mi-juin. Nous n’avons toujours pas atteint la ligne de support de ce canal – juste au-dessus de 4 000 pour le S&P 500.
Ainsi, tant que toute cette volatilité se produit au-dessus de 4 000 et dans les limites de ce nouveau canal haussier… la progression technique des cours devrait mener le marché vers une hausse de 20 % d’ici la fin de l’année.
Beaucoup plus dans certains secteurs…
Conclusion
Un proverbe à Wall Street dit que l’argent rentre au cours des marchés haussiers, mais que les vraies fortunes se décident dans les marchés baissiers.
En ce moment, nous pourrions être sur le point de passer d’un marché baissier à un marché haussier.
Si tel est le cas, les investisseurs qui achètent les bonnes actions aujourd’hui pourraient faire de très gros coups au cours des prochains mois.
Si comme nous le croyons, le repli actuel du marché fait volte-face et se transforme en un grand rallye jusqu’à la fin de l’année, certaines actions pourraient facilement faire un bond de 100 % en un rien de temps… et beaucoup plus à long terme.
Qui est Marc Schneider ?
Marc Schneider est le fondateur d’Argo Éditions, une entreprise d’édition financière et de recherche en investissement. Sa newsletter gratuite réunit chaque semaine plus de 60 000 lecteurs.
Ancien Risk Manager, Marc aide ses lecteurs à comprendre les rouages de l’investissement en bourse et en cryptomonnaies pour prendre en main leur avenir financier.
Sa newsletter traite de sujets variés : nouvelles technologies, cryptomonnaies, psychologie de l’investissement ou encore géopolitique… avec un dénominateur commun : comprendre le monde qui nous entoure pour mieux gérer ses finances.