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Le point hebdo des marchés avec Thomas Veillet – 27/03 : obligations et Crédit Suisse

Crédit suisse

Crédits photo : Shutterstock

Spécialiste reconnu du monde de la finance, vulgarisateur hors pair, Thomas Veillet décrypte pour vous l’actualité financière chaque semaine sur Juste Milieu.
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Comment faire quasiment disparaître l’inflation en 2 semaines

Si vous vous rappelez le début du mois de mars, vous devez vous souvenir que l’on ne parlait que d’inflation, que de hausse des taux et de la difficulté de « gérer » cette dernière qui semblait vouloir échapper à la FED et aux autres banques centrales. À cette époque, on commençait même à se rendre compte en faisant les courses dans les supermarchés, que ça commençait quand même à se voir sur le ticket de caisse. En tous cas, moi j’ai trouvé une solution depuis que l’inflation n’arrête pas de monter, je ne prends plus le ticket de caisse en partant et je tourne l’écran de la machine, comme ça je ne sais pas combien ça coûte.

L’ennui pousse à tout

Mais dans le monde merveilleux de la finance, comme on trouvait que ça commençait à devenir pénible de ne parler que de ça et de passer notre temps à surveiller les indicateurs – indicateurs qui sont d’ailleurs souvent complètement faux, mois après mois – on a soudainement eu une idée de génie : demander aux banques comment ça se passait au niveau de leurs liquidités, de leur bilan et de la gestion des dépôts.

Oups, I did it again

On s’est rendu compte que les banques n’avaient pas trop bien anticipé la hausse des taux et qu’à la surprise générale, elles n’étaient pas trop bien positionnées pour ce genre de hausse des taux rapide et sans précédent. Pourtant, peut-être que je me trompe, mais il semblerait quand même que l’on en avait un peu parlé ces derniers mois et que les banquiers centraux avaient prévenu que ça ne s’arrêterait pas au premier pourcent. 

Mais que se passe-t-il pour que les banques tombent comme des mouches ?

Tout d’abord, les taux montent. Mais visiblement, les banques n’ont pas trop écouté – comme en général, ils savent tout mieux que vous/nous. Du coup, les banques qui savent tout mieux que vous/nous, ont investi l’argent que VOUS leur avez prêté dans des obligations d’état qui sont EXTRÊMEMENT SÛRES  – quoi que quand on voit la dette US, on peut se demander. Mais passons…

Maintenant, supposons que vous êtes la banque.

Le problème, c’est que si vous avez acheté des obligations qui offraient un rendement de disons, 1,5 % il y a 8 mois, aujourd’hui, comme on vous donne du 3,5 %, vos obligations d’il y a 8 mois sont donc moins intéressantes que celle d’aujourd’hui à 3,5 %… mais ça n’est pas la fin du monde si vous les gardez jusqu’à l’échéance, où alors vous récupérez 100 % de votre capital. Mais si vos clients veulent soudainement retirer leur argent pour investir dans des obligations à 3,5 % qui n’arrêtent pas de monter. Vous (qui êtes la banque) allez devoir vendre vos obligations qui paient du 1,6 % à perte…

Si vous multipliez cela par plein de clients qui veulent plus de rendement et que vous mettez tout ça au carré des clients qui ont peur que vous n’ayez plus de liquidités pour leur rendre leur argent, vous avez ce que l’on appelle : un bank run

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Mon opinion de Suisse face au rachat du Crédit Suisse

Hold-Up à la Paradeplatz

La dernière fois que j’ai travaillé au guichet d’une banque, on m’avait dit que le risque de Hold-Up était extrêmement faible. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque dimanche j’ai pu assister à une conférence de presse que l’on pouvait qualifier de « lunaire ». Conférence durant laquelle toutes nos autorités fédérales étaient réunies pour nous dire que ça allait bien se passer parce que nos génies de la FINMA associés à ceux de la BNS avaient trouvé un moyen magique de réunir les deux dernières méga-banques de Suisse pour en faire UNE MÉGA-MÉGA BANQUE. L’idée de génie se résumant principalement à mettre une arme à feu sur la tempe du Crédit Suisse et sur celle de l’UBS en leur disant : « aimez-vous les uns les autres !!! ».

Aujourd’hui, quelques jours après ce rachat forcé et que l’on pourrait presque qualifier de hold-up au vu du prix offert pour racheter le cadavre du Crédit Suisse, nous en sommes déjà au bilan. Les fautes de management sont-elles la raison principale de ce qui se passe ? Les patrons de la banque doivent-ils être lynchés sur la place publique ? Je crois que je vais laisser cela aux politiciens qui ont l’air d’être beaucoup plus au clair et entraîné que moi sur ce sujet.

La cicatrisation

Le plus gros traumatisme qu’il va falloir surmonter dorénavant c’est que nous allons devoir apprendre à vivre avec une seule « banque universelle ». D’ailleurs, un peu plus de 72 heures après le faire-part de décès de la banque aux deux voiles, on notera que l’on n’a toujours pas entendu un seul mot de la part de la commission de la concurrence qui doit probablement être encore en vacances de ski à Wengen et qui s’occupera du problème quand ça sera trop tard.

La semaine à venir

– Nous aurons les dernières mises à jour des prix de l’immobilier la semaine prochaine, avec l’indice national des prix de l’immobilier Case-Shiller et l’indice des prix de l’immobilier (HPI) de la FHFA pour le mois de janvier.

– Vendredi, le Bureau of Economic Analysis (BEA) publiera l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) – la mesure de l’inflation préférée de la Fed – pour le mois de février.

– Les indicateurs de confiance des consommateurs du Conference Board et de l’Université du Michigan seront également disponibles mardi et vendredi, respectivement.

– Et puis, il faudra surveiller la destinée des banques, bien sûr.

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Lucas Marchand

Les Investisseurs

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