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Les axiomes de la politique vaccinale contre le coronavirus

Politique Vaccinale

Crédits photo : Shutterstock

Extrait de l’article Les axiomes de la politique vaccinale contre le coronavirus d’Emmanuel Picardi paru dans le Juste Mensuel n°3 (Janvier 2022)

On ne compte plus les scientifiques hautement accrédités, les médecins de renom, les chercheurs et même les spécialistes en épidémiologie de stature internationale qui, depuis le début de la crise, se sont montrés perplexes et interloqués vis-à-vis du traitement médiatique et politique de l’épidémie du coronavirus. Certains d’entre eux n’ont pas hésité à s’opposer frontalement et très courageusement à de nombreuses décisions gouvernementales, qui non contentes de disconvenir aux protocoles traditionnels de la recherche scientifique allaient jusqu’à blesser le bon sens le plus élémentaire, force faits, arguments et démonstrations à l’appui. Rien n’y fait. 

La plus grande partie de la population continue de suivre les consignes données au goutte-à-goutte par des gouvernements tâtonnants – bien que, paradoxalement, décidés à se faire de plus en plus autoritaires – et des médias surexcités, dans l’attente que le vaccin lui permettra de retrouver « sa vie d’avant », vie qu’elle considère comme « normale ». Il faut se rendre à l’évidence toute paradoxale qu’elle soit. L’argument scientifique qui se fonde sur une collecte objective des faits, une méthode pour les traiter et pour en rendre compte, cet argument a fait son heure. Et pour l’heure, cet argument n’a plus aucun crédit, ni auprès des médias, ni auprès des politiques, ni auprès de la population, qui tous, sous le paradigme perpétuel de l’urgence, préfèrent s’en remettre corps et âme à l’émotionnel, au sensationnel, à la précipitation et surtout la discrimination de ceux qui ne « pensent » pas comme eux et qui n’adhèrent pas le plus ostensiblement possible à tous les signes d’allégeance au pouvoir en place. 

Fin de partie pour la science ?

Le paradoxe est que ce discrédit fondamental en lequel est tombé l’argument qui a une véritable substance scientifique s’est réalisé à la faveur non pas d’un discours, mais d’une rhétorique « scientifique », dans tout ce que la rhétorique peut avoir de superficiel, de malhonnête et de manipulateur. C’est en effet au nom de la science, par exemple, qu’on confond allègrement le fruit d’observations de nature scientifique d’un côté et de l’autre des arguments et des motivations de nature politique, sans autre forme d’évaluation et de justification. Comme si le politique (au sens plein et fort du terme) devait naturellement et spontanément se soumettre à ce que dit la science. Tout au contraire, la politique, qui elle aussi est une science, ou plutôt un savoir-faire expérimental multimillénaire, la politique, disais-je, préside toujours à toutes les autres sciences, qu’on le veuille ou non. Elle est la science architectonique, comme nous l’expliquait Aristote. En d’autres termes, c’est à elle que s’en remettent tous les autres savoirs et toutes les autres sciences pour décider quel sens collectif accorder à telle ou telle découverte scientifique ou à telle ou telle avancée dans d’autres domaines. C’est elle, en effet, qui a pour fonction de trancher parmi toutes les fins que l’Homme se propose, au milieu des choses contingentes et face à un avenir qui apparait toujours incertain, celles qui apparaitront les meilleures à réaliser collectivement. Ce dont la science, aussi prestigieuse qu’elle puisse paraitre, est parfaitement incapable puisque son domaine concerne le nécessaire (les phénomènes naturels dont on parvient à observer les lois et mécanismes récurrents et sur lesquels il s’agit de tenir un discours qui tend vers la certitude). En face de la nécessité, aucun choix possible. C’est l’imprévisibilité constitutive des affaires humaines, sur laquelle la science ne peut et ne pourra jamais rien dire, imprévisibilité, de plus, au-dessus de laquelle plane un certain désir et une certaine idée de justice, qui contraint l’Homme à faire des choix. Cet ordre de choix qui regarde le destin de la communauté humaine appartient au politique, et à lui seul [1]. En retour, ces choix ne peuvent jamais prétendre à l’infaillibilité et au définitif. L’Homme n’en a jamais fini avec l’imprévisibilité constitutive de ses affaires, l’engageant toujours à réévaluer ses observations et ses choix. Or, on a tous sous la main un ensemble de dispositions qui peuvent nous aider à nous frayer un chemin, ensemble, dans le massif épais et toujours irréductible des affaires humaine par essence incertaines. Ces dispositions sont le doute éclairé, l’humilité, le désir de savoir et de partager, le courage, la bienveillance, l’espoir et surtout la prudence (Aristote).

Et pourtant…

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Cet article est issu du numéro de janvier de Juste Mensuel.

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beji
beji
2 années il y a

Bonjour,
Article de Midi-Libre le 25 juin 2022 :La commission européenne a autorisé vendredi le vaccin contre le covid 19 de la biotech franco-autrichienne Valneva dans la foulée de l’annonce,la veille,du feu vert de l’Agence européenne des médicaments.
Article paru en petit au bas d’une page au milieu du journal.
Amitiés

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