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Le retour des craintes sur le secteur bancaire – Point Hebdo 01/05

Secteur bancaire

Crédits photo : Shutterstock

Spécialiste reconnu du monde de la finance, vulgarisateur hors pair, Thomas Veillet décrypte pour vous l’actualité financière chaque semaine sur Juste Milieu.
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En attendant la FED… et le reste

Nous terminons encore une nouvelle semaine sans trop savoir où nous allons. Les marchés sont en forme et ne veulent pas céder de terrain, mais en même temps il n’est pas facile d’aller bien plus haut. Les résistances sont toujours très présentes sur certains indices et ceux qui sont déjà partis plus haut ont de la peine à afficher des journées explosives. 

Nous avons tout de même eu des journées spectaculaires sur certains secteurs – à savoir, la technologie – encore – c’est ce secteur qui a tiré les indices à la hausse depuis des mois et eux encore qui ont rassuré lors de la publication des résultats trimestriels. Sans aller chercher bien loin, on noter les excellents chiffres de Microsoft (ainsi que des perspectives futures très attrayantes), Google qui n’a pas sortis des chiffres extraordinaires mais qui s’en sort pas trop mal et Meta (ex-Facebook) qui a l’air d’avoir mis tout le monde d’accord sur le fait qu’il sont de retour – après avoir viré 25 000 personnes – et le fait d’avoir coupé les coûts et restructuré les dépenses a rassuré le monde des investisseurs ont ramené Meta à des niveaux plus vus depuis des lustres. 

Pour le reste, nous avons passé notre temps à observer les autres chiffres – certains étaient bons (en relatif) – puisqu’il faudra tout de même retenir que lors de cette semaine, nous avons tout de même constaté que si certaines sociétés ont battu les attentes des analystes, si l’on compare les chiffres de ce trimestre avec ceux du premier trimestre 2022 – la différence aurait tendance à faire peur. En absolu et sur un an, les chiffres sont horribles. Mais si l’on se base sur le fait que les analystes ont attendu des chiffres tellement horribles que finalement, faire mieux n’était pas un exploit. Cela aura tout de même mis du baume sur le cœur des investisseurs et conforté les fans de la tech que tout va bien dans le secteur et que la croissance est de retour  (déjà) – même avant que les taux baissent. 

Pas tout rose

Lors de cette saison de publications trimestrielles, nous avons pris conscience d’une chose… 

Le rebond du secteur a surtout profité à Microsoft et son business « Azure ». Amazon s’est montré extrêmement prudent pour la suite et cela s’est ressenti jeudi soir après la clôture. Alors pour résumer ce qui s’est passé sur Amazon jeudi dernier, je vous suggère d’aller au casino de lancer les dés en l’air et de parier sur n’importe quoi, votre stratégie devrait être bien plus rationnelle que ce qui s’est passé sur le titre la semaine dernière.

Je ne vais pas vous prendre la tête avec les chiffres de la société de Bezos, mais disons qu’Amazon a explosé dès la clôture du marché et après qu’ils aient annoncé leur plus grand bénéfice trimestriel depuis 2021. Génial, non ? Le titre a pris 10 % sur la nouvelle et l’augmentation de capitalisation se montait à 120 milliards. 

Sauf que, dans la foulée, le CFO a déclaré que les revenus du CLOUD étaient actuellement en ralentissement. Ah. Moins génial alors. Le titre a donc perdu tous ses gains pour terminer en baisse de 2 %, effaçant du même coup 140 milliards de capitalisation. Vendredi, le titre perdait même 4 % durant la séance. Si vous arrivez à me dire que l’on ne vit pas au milieu d’un gigantesque cirque qui est en plein délire, je dois dire que vous êtes très forts. Et puis, si l’on avait encore un doute sur le fait que le Cloud ne réussissait pas à tout le monde en ce début d’année, il suffisait de regarder les chiffres de Cloudflare (par exemple). Cloudflare a également mentionné des ralentissements et une fin d’année 2023 qui pourrait être compliquée. 

La sanction ne s’est pas faite attendre et le titre a plongé de 21 %. 

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Et il y avait encore du monde…

Et puis, alors que tout le monde attendait LA SEMAINE MONSTRUEUSE des trimestriels, il y a eu les chiffres de First Republic qui sont sortis. Et ça, ça c’était drôle. Même si le même jour, on était surtout resté bloqué sur les 500 milliards de capitalisation de LVMH qui étaient franchi pour la première fois. 

Le premier trimestre a été une véritable catastrophe pour First Republic et visiblement ce n’est que le début. Parce qu’eux, ils ne se sont pas fait racheter par la FINMA et la BNS. Les dépôts ont chuté de près de 72 milliards, soit 41 %, rien qu’entre le moment où la SVB est partie en vrille jusqu’à que la Deutsche Bank ne finisse pas à la casse. À l’heure actuelle, First Republic a des dépôts pour 104.5 milliards (dont 30 milliards qui ont été filés par les grandes banques en guise de charité). En gros, la claque est monstrueuse et on voit mal comment ils pourraient être profitables lors du prochain trimestre. Le pire restait peut-être à venir. L’action se faisait défoncer toute la semaine et perso, le bilan final était une perte de plus de 98% sur 3 mois et ce week-end, la First Republic a été mise aux enchères afin qu’elle ne parte pas en faillite et ne ravive pas la crise des banques… On va se rassurer en se disant que ce n’est pas le cas. 

Oui, parce que les craintes sur le secteur bancaire étaient ou sont quand même un peu de retour. 

Il y a aussi eu le PIB

On ne va donc pas revenir éternellement sur le sujet, mais les chiffres de Meta ont fait plaisir aux analystes, aux marchés, aux investisseurs et à tous ceux qui ont un compte Facebook. Juste après l’annonce de mercredi dernier, le titre a explosé de près de 14 %. Mark Zuckerberg est 11 milliards plus riche sur le papier et l’ensemble des marchés a trouvé la bonne excuse pour tout racheter, spécifiquement ce qui se rapprochait à la tech de près ou de loin. 24 heures avant, nous étions dans une peur panique sur le sujet de First Republic et l’on agitait le fantôme d’un aftershock de la crise des banques et en l’espace de quelques heures nous aurons été capables de faire exploser le Nasdaq de 2,43 % et de faire remonter le S&P500 à quelques encablures du nouveau Bull market. Ça, c’était jeudi… 

Tout ça parce que Zuckerberg a viré 25 000 personnes, réduit ses coûts et que ça ira mieux demain. Selon Zuckerberg toujours… Tout ça pour dire que le PIB US est sorti à 1,1 % alors que les économistes tablaient sur du 1,9 %. Sans compter que dans le package offert par le gouvernement, on s’est aussi rendu à l’évidence : les prix sont en train de monter. Vous avez donc une économie qui est clairement en train de ralentir, une inflation qui ne baisse plus vraiment et la FED qui doit trouver la formule magique la semaine prochaine. Trouver la formule pour continuer à monter les taux pour freiner l’inflation et le tout, sans ralentir l’économie plus qu’elle ne ralentit déjà. Mais nous, les investisseurs, les traders et les vils spéculateurs, on préfère TOUT METTRE sur le noir et s’extasier devant les chiffres de Meta, parce que les résultats ils sont vraiment trop trop solides et Zuckerberg il est beau et le business model est génial et en plus il va mettre de l’Intelligence Artificielle dedans.

Bref, hier on a explosé parce que le PIB de Mark Zuckerberg est bien plus important que le PIB des USA. Après tout, on passe plus de temps sur Facebook que dans la vraie vie.

La semaine à venir 

La décision de la Réserve fédérale mercredi devrait être le point fort de la semaine, la banque centrale devant annoncer une nouvelle hausse des taux d’intérêt d’un quart de point. Une avalanche de résultats est également prévue, notamment ceux d’Apple. Le rapport sur l’emploi aux États-Unis et les réunions des banques centrales dans la zone euro et en Australie complètent la semaine.

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Lucas Marchand

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