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Le point hebdomadaire des marchés avec Thomas Veillet – 10/10

On fait le point sur les marchés avec Thomas Veillet. Découvrez les dernières actus.
explosion des marchés

Crédits photo : Shutterstock

Spécialiste reconnu du monde de la finance, vulgarisateur hors pair, Thomas Veillet décrypte pour vous l’actualité financière chaque semaine sur Juste Milieu.
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La semaine en mode essorage

Je vous avoue que finir la semaine aura été un soulagement énorme. 

Énorme soulagement parce que j’ai eu le sentiment de passer ma semaine dans le tambour d’une machine à laver en mode « essorage ». Il faut reconnaître que nous sommes passés par tous les états d’âme durant ces cinq jours. Heureusement qu’il n’y en n’avait que 5 d’ailleurs. À la fin on s’en sort relativement bien, puisque les indices sont tous dans le vert et que l’on a « réussi » à tenir le support des 3 585 sur le S&P500. Mais à quel prix ? 

Il aura donc fallu avoir les nerfs solides pour sortir indemne d’une semaine qui va laisser des traces dans la psyché des traders. 

Tout d’abord nous avons entamé la semaine avec des « rumeurs de faillite » concernant deux grandes banques d’affaires européennes. Le Crédit Suisse et la Deutsche Bank, c’est surtout la banque suisse qui a été sous les feux de la rampe durant les deux premiers jours de la semaine.

Mais la peur aura été de courte durée, puisque les experts excluaient une contagion en mode crise des subprimes et qu’en plus, le CEO de la banque faisait le tour des investisseurs pour rassurer tout le monde et leur dire que « ça allait bien se passer » et qu’il avait juste besoin d’un peu de pognon pour corriger le tir.

Dès lundi, on commençait à se dire que le pire pourrait être derrière nous et que les intervenants « jouaient » le rebond sur les supports de 3 585 aux USA. 

En effet, sans trop savoir d’où tout cela venait, ni sans avoir jamais réglé aucun des problèmes qui nous occupent actuellement.

Nous avons vu des chiffres qui laissaient supposer que l’économie pouvait commencer à ralentir. 

Lundi, l’ISM Manufacturier est sorti plus faible que le mois dernier et en dessous des attentes. C’était le premier signe. Le premier signe qui nous laissait à penser que la stratégie des génies de la FED était en train de fonctionner. Le marché avait déjà fêté ça dignement durant la première séance d’octobre et puis hier… 

Mardi, tout a changé ! Le chiffre des JOLTS (Job Openings and Labor Turnover Survey) a transformé la planète bourse en quelque chose d’autre. Nous sommes entrés dans un nouveau monde qui dit que l’inflation est morte, que la récession arrive et que c’est trop cool parce que la FED va tourner la veste et probablement entamer un cycle de baisse des taux. Alors on est raisonnable, bien sûr, on sait bien que ça ne se fera pas au FOMC Meeting du mois de novembre, mais on se dit que le ton du discours de Powell pourrait changer et qu’ensuite, les gens n’auront plus de job et l’économie sera au bout du rouleau, mais au moins la FED arrêtera de monter les taux.

Cette réflexion

C’est donc cette réflexion qui a fait littéralement péter les marchés à la hausse jusqu’à mardi soir. On a fait une réflexion théorique basée sur le fait que deux chiffres économiques pourraient faire changer la FED d’opinion. Les JOLTS de mardi, publiés par le Bureau américain des statistiques du travail, ont montré que le nombre d’offres d’emploi a diminué à 10,1 millions en août, contre 11,2 millions le mois précédent. C’est la première fois cette année que le nombre d’ouvertures de postes est inférieur à 11 millions. Mais c’est aussi et surtout parce que les analystes se sont complètement ratés dans leurs prévisions, puisqu’ils s’attendaient à un chiffre de 11.1 millions. Mais peu importe l’énième ratage de prévisions pour l’année 2022, on s’est immédiatement chauffés comme des fous partant du principe que :

« Cette fois, la FED n’aura pas d’autre choix que de nuancer son discours Hawkish »

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Puis, il y a eu l’emploi

Ensuite, il y a eu deux jours d’interrogation, deux jours à se demander si les chiffres de l’emploi qui seraient publiés vendredi allaient confirmer cette théorie, ou nous emmener dans le camp adverse. Le camp qui pense que la FED n’a pas encore terminé son boulot de guerre contre l’inflation.

Mais voici que vendredi, les chiffres de l’emploi sont sortis plus forts que prévu, que le taux de chômage a baissé de 0.2 % – laissant clairement penser que le combat contre l’inflation était comme la guerre en Ukraine : loin d’être terminé !

Des chiffres qui ne laissent pas de doute

Les actions américaines ont plongé vendredi après que le rapport sur l’emploi de septembre, plus fort que prévu, a pratiquement confirmé une nouvelle hausse massive des taux d’intérêt par la Réserve fédérale en novembre.

L’économie américaine a créé 263 000 emplois le mois dernier, ce qui est supérieur aux attentes du consensus qui prévoyait 255 000 emplois. Le taux de chômage est tombé à 3,5 %, contre 3,7 % le mois précédent. On s’attendait à ce que le taux reste inchangé.

Le rapport sur l’emploi publié vendredi indique que le marché de l’emploi continue de progresser et que la Fed a encore du travail à faire. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la Fed qui souhaite voir un ralentissement du marché de l’emploi pour atténuer la croissance des salaires et la pression inflationniste…. La Fed n’a pas fini de serrer la vis à l’économie, ce qui crée des vents contraires persistants pour le marché des actions. Sans compter que, de l’autre côté, le pétrole a repris 17 % sur la semaine et que ça ne va pas aider à calmer les craintes inflationnistes. 

Le pétrole en route pour plus haut 

Vendredi, les prix du pétrole étaient en passe d’enregistrer leur plus forte hausse hebdomadaire en sept mois, et l’accord conclu cette semaine par les membres de l’OPEP en vue de réduire la production devrait favoriser la poursuite de la progression des prix de l’énergie. Goldman Sachs a d’ailleurs proposé un nouveau « price target » pour le baril à 110$. Même si c’est la 353ème modification de l’objectif depuis le début de l’été ça n’aura pas aidé à calmer la semaine violente que l’on connaît depuis lundi.  

La semaine à venir 

La semaine qui nous attend sera à nouveau délicate puisque, virtuellement, nous sommes à nouveau sur les mêmes niveaux « à ne pas casser » – niveaux sur lesquels nous étions déjà il y a une semaine. Sauf que là, les choses vont se compliquer avec l’arrivée des trimestriels qui ne promettent rien de bon. Si les 3585 venaient à casser en cours de semaine, nous risquons des passages de fortes turbulences. Sans compter que nous sommes toujours noyés dans notre longue liste de problèmes qui ne sont pas réglés et qu’il fait de plus en plus froid le matin. 

CPI aux States

Une autre lecture élevée de l’inflation jeudi soulignerait le cas pour encore plus de « hawkishness » de la part de la Fed. On attendra un CPI à 8.1 % en baisse de 0.2 % sur un mois. 

Minutes du FOMC Meeting

Le procès-verbal de la dernière réunion de la Fed, qui sera publié mercredi, fournira de plus amples informations sur l’opinion des décideurs quant à la situation de l’inflation et aux perspectives d’évolution des taux d’intérêt.

Les récents commentaires des responsables de la Fed ont indiqué que les turbulences sur les marchés financiers ne les dissuaderaient pas d’agir pour faire baisser l’inflation, qui, selon la mesure préférée de la banque centrale, atteint plus de trois fois son objectif.

Saisons des trimestriels 

Les grandes banques américaines doivent présenter vendredi leurs résultats trimestriels sur fond d’inquiétudes quant à l’impact de la hausse des taux d’intérêt. Quatre des plus grands prêteurs du pays – JP Morgan Chase, Wells Fargo, Citigroup et Morgan Stanley – doivent publier leurs résultats du troisième trimestre avant l’ouverture de la bourse vendredi.

Prix du pétrole

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, connus sous le nom d’OPEP+, prévoit d’abaisser leur objectif de production de 2 millions de barils par jour en prévision d’un embargo de l’Union européenne sur le pétrole russe, faisant ainsi pression sur l’offre dans un marché déjà tendu.

Chiffres au UK

Le comité de politique financière de la Banque d’Angleterre doit publier le procès-verbal de sa réunion mercredi. Le comité a supervisé l’intervention d’urgence du mois dernier pour stabiliser les marchés obligataires après le mini-budget du gouvernement, et le procès-verbal pourrait donner un aperçu des risques auxquels sont confrontés les fonds de pension et des implications de la forte hausse des taux hypothécaires.

Le Royaume-Uni doit publier mardi les chiffres de l’emploi pour le mois d’août, suivis un jour plus tard des chiffres du PIB pour le mois d’août, ainsi que des données sur la production industrielle et la balance commerciale.

Inutile de vous dire que la semaine qui nous attend sera donc à nouveau placée sous le signe de la lutte contre l’inflation et rien d’autre ! Passez une excellente semaine !

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Lucas Marchand

Les Investisseurs

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