Une thérapie pour traiter la trisomie 21
Quand la France peut se targuer d’être majeure dans une avancée, autant le faire !
En septembre 2022, une équipe de chercheurs franco-suisse aurait obtenu des résultats probants sur ses patients atteints de trisomie 21.
Ce traitement permettrait non seulement de restaurer mais également d’améliorer les capacités cognitives des personnes qui l’ont expérimenté.
L’expérimentation s’est faite sur sept personnes ; six d’entre elles auraient vu des résultats particulièrement optimistes.
Un traitement avec l’hormone GnRH
Voilà une hormone sans doute moins connue du grand public que l’adrénaline ou l’insuline… mais qui est tout aussi utile !
L’ hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires (ou GnRH pour les intimes) est sécrétée par l’hypothalamus et émerge au moment de la puberté, installant les fonctions reproductives.
Mais cette hormone a-t-elle d’autres effets ?
C’est à cette question qu’ont voulu répondre conjointement le laboratoire Lille neuroscience et cognition et le Centre hospitalier universitaire vaudois, à Lausanne, chargés d’analyser ses effets sur le syndrome de Down.
Pour rappel, le syndrome de Down est le nom de l’anomalie chromosomique responsable du déficit intellectuel de la trisomie 21.
L’étude a démontré que le chromosome 21 était dérégulé dans sa production de GnRH, amenant les patients à des troubles similaires à Alzheimer sur le long terme.
L’un des chercheurs explique : “À 65 ans, 75% des personnes porteuses de trisomie 21 présentent une démence. Et celles qui sont déjà décédées à 40 ans (les personnes atteintes de ce syndrome ont une espérance de vie réduite) présentent toutes une imagerie cérébrale caractéristique de la maladie d’Alzheimer”.
Pour résorber ce problème, les chercheurs ont mis en place un traitement pulsatile, sécrétant toutes les deux heures l’hormone GnRH, sur sept patients hommes de 20 à 50 ans. Les résultats se sont montrés extrêmement positifs.
Sciences et Avenir, dans son article du 1er septembre, met en lumière des résultats particulièrement encourageants sur les premiers patients et évoque un élargissement de ce protocole à 50 ou 60 personnes, dont des femmes, entre Bâle et Lausanne dans le courant de l’automne.
Une bien belle nouvelle et une perspective pleine d’espoir pour les porteurs de ce syndrome !