De quoi Martin Blachier est-il le nom ?
Extrait de l’article De quoi Martin Blachier est-il le nom ? paru dans le Juste Mensuel n°2 (décembre 2021)
On ne le présente plus.
Il est l’homme aux 467 interventions médiatiques en 13 mois (entre le 2 avril 2020 et la fin du mois d’avril 2021).
Il est celui qui a tout dit… et son contraire.
Il est celui qui, tantôt, fait figure de lanceur d’alertes, tantôt, semble se faire le relais du message gouvernemental.
Martin Blachier est, de toute évidence, l’un des symboles de la crise sanitaire que nous traversons depuis bientôt deux ans. Jeune, belle gueule, « bon client » comme on dit dans le monde des médias… Très vite, il s’est imposé comme une figure forte, que l’on adore détester pour ses positions marquées mais changeantes, ses certitudes parfois hautaines et ses coups d’éclat quasi-permanents.
Vous le savez, il est devenu l’une des égéries sur Juste Milieu et même sur Lettres it be à l’époque, pour ceux qui suivent l’aventure depuis la nuit des temps. Plus de 20 vidéos lui ont déjà été consacrées tant ses interventions médiatiques nous ont offert du grain à moudre (et des rigolades à foison).
Mais tout n’est pas anodin : à lui seul, Martin Blachier semble résumer parfaitement l’une des fâcheuses tendances de l’époque, et plus précisément de l’ère sanitaire qui s’est ouverte sous nos pieds en janvier 2020. Médecins de plateaux, hystérie médiatique, abandon de toute factualité pour miser sur l’émotion…
Et si Martin Blachier nous révélait bien plus de choses que ce que nous pensions ?
D’abord, on fait les présentations
Martin Blachier est né le 8 juin 1985. À l’heure où j’écris ces lignes, il est âgé de 36 ans TTC. Son parcours est une réussite : un master en recherche biomédicale et de statistiques à Paris 11, un passage en école de commerce pour décrocher un master en stratégie et management des industries de santé à l’ESSEC, un stage en 2009 chez Sanofi-Aventis…
À l’issue de ce joli parcours, Martin Blachier décroche le titre de médecin de santé publique. Précision qui a toute son importance pour la suite de cet article : un médecin de santé publique n’est pas un médecin de famille au sens courant où on l’entend. Le métier de Martin Blachier le destine plutôt à pratiquer la santé non pas à l’échelle de l’individu mais à l’échelle d’une population. Il collabore avec les professionnels œuvrant, eux, « sur le terrain » pour imaginer et mettre en place des stratégies de santé plus globales.
Autre différence (très) notable entre médecin de santé publique et médecin « normal » : un médecin de santé publique ne peut pas prescrire de médicaments. Ainsi, il n’est pas soumis au risque de conflits d’intérêts et à l’obligation de déclaration qui l’accompagne. Et c’est Martin Blachier qui le dit lui-même, cité dans un article de France Info du 19 août 2020 : « […] je ne fais pas partie des gens pour qui il y a un risque de conflits d’intérêts, car je ne suis pas un médecin prescripteur de molécules ». Une pratique très… pratique à l’heure où ces mêmes conflits d’intérêts n’ont jamais été autant sur le devant de la scène. Comment savoir si un intervenant médiatique, présenté le plus souvent comme « médecin » ou « épidémiologiste », ne défend pas les intérêts d’un laboratoire pharmaceutique producteur de vaccins (par exemple) si ce même intervenant n’a aucune obligation de le dire ?
Et outre son métier « de base », Martin Blachier a le sens des affaires…
Article réservé
Vous voulez lire la suite ?
Cet article est issu du numéro de décembre de Juste Mensuel.
Pour le lire en entier, vous pouvez vous procurer ce numéro et soutenir Juste Milieu directement sur notre boutique en cliquant sur le bouton ci-dessous.
EXCELLENT ARTICLE COMME TOUJOURS! merci