Tests ADN et généalogie génétique : vos données envoyées au FBI ?

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Connaissez-vous les “kits ADN” pour découvrir votre origine ethnique ?
Le phénomène s’est largement répandu ces dernières années et plusieurs entreprises, à l’instar de 23andMe, ont fait fortune grâce à ces tests basés sur la collecte d’ADN des individus.
Pourtant, en France, la pratique reste interdite quand elle est réalisée à des fins “récréatives”.
Cela n’a pas empêché “des dizaines de milliers” de Français de faire appel à ce genre de services à l’étranger dans le but de découvrir leurs origines.
C’est en tous cas l’information avancée par la rédaction de Radio France dans un article du 10 octobre 2024.
De son côté, une journaliste du Figaro parle de “plus de 1 million d’échantillons” d’ADN récoltés par des entreprises américaines, et ce dans un article du 1er juillet 2025.
Problème : la collecte de l’ADN aurait servi (et servirait encore) à remplir une base de données du FBI…
… qui serait prêt à utiliser ces précieuses ressources pour résoudre de vieilles affaires !
De la recherche de l’arbre généalogique… aux fichiers du FBI !
Le piège des tests ADN pour la recherche de l’arbre généalogique est-il en train d’apparaître aux yeux de tous ?
La question se pose à la lecture de l’article du Figaro cité plus haut.
On peut y lire que “via des kits vendus sur Internet”, les citoyens tentent d’en savoir plus sur leurs aïeux…
… “sans se douter que leurs données atterrissent directement dans les fichiers du FBI !”.
Pour s’en prémunir, il faut cocher une case spécifique lors de la demande de test.
Toutefois, celle-ci passe souvent inaperçue.
Résultat : l’avocat spécialiste des “cold cases” Didier Seban a affirmé, toujours auprès du Figaro, que la police américaine “détient aujourd’hui un fichier contenant 1,5 million d’ADN de ressortissants français”.
Ces données précieuses peuvent ensuite être utilisées pour résoudre des affaires judiciaires non résolues.
Du côté des États-Unis, près de 200 “cold cases” auraient été réglés grâce à l’arrivée des tests ADN “récréatifs”.
De quoi donner quelques idées à la France ?
Le 18 avril 2025, la rédaction de BFMTV évoquait une possible évolution de la loi pour autoriser ce genre de pratiques.
Autant dire qu’un projet de loi pourrait prochainement faire son chemin vers l’Assemblée, non ?