Guerre en Ukraine : plus de 68 000 réfractaires ?
C’est l’un des sujets dont il ne faut pas parler quand on aborde la guerre en Ukraine…
Le nombre de déserteurs et de réfractaires qui refusent d’aller ou de retourner au front.
La différence entre les deux ?
Les déserteurs ne se sont jamais rendus sur le champ de bataille.
Les réfractaires, quant à eux, ont quitté la guerre pour des raisons personnelles ou médicales et refusent d’y retourner.
Un sujet tabou à l’heure où le conflit ne désenfle pas entre la Russie et l’Ukraine.
Forcément, il est difficile de savoir précisément quel est le nombre exact de réfractaires.
Mais un article de Libération du 10 décembre 2024 donne une estimation qui fait froid dans le dos.
68 000 déserteurs… en fourchette basse ?
Opérations militaires dangereuses et parfois sans couverture, zones géographiques sensibles…
La guerre en Ukraine traumatise une grande partie de la population…
… et principalement les soldats.
Ces derniers ont l’autorisation de quitter le front, notamment pour recevoir des soins.
C’est ce qu’a fait Denys, un soldat de 24 ans, interrogé dans les colonnes de Libération.
Il explique : “Après deux mois à l’hôpital, j’ai fait de la convalescence. L’armée m’a réaffecté, mais on ne m’a transmis aucun document et j’ai été désigné SZCh”.
SZCh est l’acronyme pour désigner les abandons non autorisés d’unité et catégorise donc les réfractaires.
Et depuis le début du conflit, leur nombre a largement augmenté.
D’après l’article de Libération, “les autorités communiquent sur une hypothèse basse de 68 000 cas de réfractaires”.
Il s’agit de “ceux ayant des conflits avec leurs supérieurs, parfois après des engagements au combat suicidaires, ou bien par ceux qui veulent se soigner, régler des problèmes familiaux ou tout simplement se reposer”.
Un chiffre gonflé par la loi adoptée par Volodymyr Zelensky en avril 2024 ?
Cette loi, comme l’explique un article du Figaro du 16 avril 2024, “a fait scandale à cause de la suppression à la dernière minute d’une clause prévoyant la démobilisation des soldats ayant servi 36 mois”.
Une piste à explorer pour mieux comprendre les raisons de ces abandons de poste ?