Compléments alimentaires : LE scandale de dopage invisible ?
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Les athlètes de haut niveau auraient près d’une chance sur trois d’être mêlés à un scandale de dopage inconnu du grand public.
Oui, ce chiffre est énorme…
Sur le papier, le dopage est l’ennemi numéro 1 du sportif.
Pourtant, difficile de ne pas voir que la consommation de substances dopantes est toujours bien présente.
Ces dernières années, certains pays semblent même en avoir fait leur spécialité.
La Russie, entre autres, a été épinglée pendant deux ans des grandes compétitions mondiales, dont les Jeux olympiques d’été de Tokyo en 2021 et ceux d’hiver de Pékin en 2022 [1]. Ces sanctions avaient été prises après les révélations lâchées en 2016 par l’ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou dans le New York Times. Il avait alors pris d’énormes risques en avouant avoir mis au point pour les J.O. de Sotchi : « un cocktail de trois substances interdites qu’il a mélangé à de l’alcool et fourni à des dizaines d’athlètes russes, contribuant ainsi à faciliter l’un des stratagèmes de dopage les plus élaborés – et les plus réussis – de l’histoire du sport« .
Et si tout ça n’était rien à côté du scandale qui se profile à l’horizon ?
Même les athlètes les plus sérieux pourraient être dopés involontairement !
Comment peut-on être dopé à son insu ?
Une équipe de chercheurs de l’université de Plovdiv en Bulgarie a récemment publié un article dénonçant la présence de substances dopantes dans les compléments alimentaires.
Il faut savoir que la liste de ces compléments alimentaires est divisée en deux parties par l’Agence mondiale antidopage : potentiellement dopants et non dopants.
De cette manière, les sportifs ont une liste très détaillée des substances médicinales ou non qu’ils ont le droit de consommer.
Or, après avoir épluché 50 études sur les compléments alimentaires, l’équipe de chercheurs a découvert que plus de 28 % des produits autorisés par l’Agence mondiale antidopage posent un risque potentiel de dopage non intentionnel [2].
Le pire dans cette histoire, c’est qu’en cas de dopage, intentionnel ou non, le sportif est tenu pour seul responsable des substances présentes dans son organisme.
À l’aube des J.O. de Paris 2024, on imagine bien la frustration d’un athlète qui s’est entraîné toute sa vie et qui se voit retirer une médaille olympique à cause de ces produits…
… de quoi faire de beaux procès dans les années à venir ?
Sources:
[1] Dopage: la Russie exclue pour deux ans, et plus pour quatre, des compétitions mondiales. Le Figaro, 2020. https://www.lefigaro.fr/sports/jeux-olympiques/actualites/dopage-la-russie-exclue-pour-deux-ans-mais-en-evite-deux-de-plus-1026338 [2] Kozhuharov, V. R., Ivanov, K., & Ivanova, S. (2022). Dietary Supplements as Source of Unintentional Doping. BioMed Research International, 2022, 8387271. https://doi.org/10.1155/2022/8387271
décidément la Russie a tous les défauts ! Je note que le « délateur » Russe qui a divulgué le scandale prétend qui les substances dopantes ont été mélangé à l’alcool … je voudrai bien qu’on m’explique comment l’alcool peut augmenter les performances (même mélangés avec des « dopants ») alors que, étant pratiquant sportif, je peux vous assurer que l’alcool, loin de stimuler vous coupe les jambes, quelle que soit la dose. C’est de l’enfumage.
Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage…