CES : le nouvel échec du gouvernement
Il a beau être considéré comme le “Mozart de la finance”, Emmanuel Macron et son gouvernement ne peuvent pas se vanter d’un bilan économique glorieux.
Le 29 avril 2024, Juste Milieu évoquait la subtile manœuvre de TotalEnergies pour éviter de payer la contribution temporaire de solidarité (CES).
Le géant de l’énergie avait réussi à passer entre les mailles du filet, provoquant dans le même temps un immense trou dans le budget prévu par l’État.
Mais la multinationale n’est apparemment pas la seule !
L’économiste Laurent Bach s’est penché sur les résultats de la CES en 2022 dans une interview pour La Tribune le 30 mai 2024.
Et ce n’est clairement pas une réussite…
Une situation pire que prévu !
Dès le 25 mars 2024, un article des Échos prévoyait déjà la reconduction d’une taxe sur les superprofits pour l’année à venir.
Dans le même temps, le gouvernement souhaiterait en profiter pour durcir le dispositif.
Et à voir le bilan des opérations, on comprend pourquoi !
Une taxe sur les superprofits visait, par exemple, les électriciens.
Problème : comme l’explique un article de Libération du 31 mai 2024, le résultat pour l’année 2022 est 20 fois en dessous des projections de l’État.
Et ce n’est pas le pire !
Dans son interview pour La Tribune, Laurent Bach explique que “s’agissant des industries pétrolières, les économistes tablaient au début de leur travail sur un rendement de 3 milliards d’euros”.
Résultat : cette taxe n’a rapporté que 69 millions d’euros…
… soit 40 fois moins que prévu !
En tout, toujours d’après La Tribune, “le gouvernement espérait un rendement de 12 milliards d’euros de cette taxe sur les superprofits des énergéticiens (CRIM)”.
Finalement, il aboutit à 625 millions d’euros.
On peut clairement parler d’un fiasco à ce niveau !