Jean Castex à la SNCF : la vraie raison du retard de sa nomination

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Jean Castex attend son feu vert pour diriger la SNCF, mais sa trajectoire professionnelle frôle les rails du conflit d’intérêts.
Initialement prévu en juillet, le départ de Jean-Pierre Farandou de la présidence de la SNCF dont nous vous avions déjà informé a été repoussé.
Pourquoi ? Pour laisser le temps à son successeur pressenti, Jean Castex, de passer entre les aiguilles du Code pénal !
Comme le révèle Le Canard Enchaîné du 30 juillet 2025, l’ex-Premier ministre ne pourra officiellement prendre ses fonctions qu’en novembre.
Lorsque le délai de trois ans qui suit son passage à la tête de l’Agence de financement des infrastructures de transport aura expiré.
Entre-temps, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) scrute son parcours avec la rigueur d’un contrôleur en chef, notamment ses liens avec la RATP, Systra (filiale d’ingénierie de la SNCF)… et la SNCF elle-même.
Castex, un homme d’aiguillages (politiques)
La HATVP pourrait considérer que Castex, en tant que dirigeant public ayant attribué des contrats à la SNCF, se retrouve dans une situation délicate, voire interdite, selon l’article 432-13 du Code pénal.
Interdiction de prendre contact avec des anciens collègues, mais libre à eux de l’appeler…
Déjà, en 2022, son arrivée à la RATP aurait été validée sous conditions douteuses !
Subtilités juridiques mises à part, les spéculations vont bon train sur son avenir politique : selon un ancien collaborateur, il « a très envie » de l’Élysée… mais seulement si « on vient le chercher », façon Jacques Delors.
D’ici là, la SNCF pourrait bien n’être qu’une étape de plus sur les rails de l’ambition.