Des partitions de la fille de Victor Hugo enfin jouées
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Victor Hugo est l’un des auteurs les plus importants de la littérature française.
Il est notamment connu pour son sublime poème “Demain dès l’aube”, rendant hommage à sa fille Léopoldine, décédée prématurément à l’âge de 19 ans.
Le 30 mars, ce n’est pas elle qui a été mise à l’honneur mais l’autre fille de l’auteur : Adèle.
Compositrice jusqu’alors inconnue, ses pièces musicales ont été mises en lumière lors d’un concert à Besançon.
C’est la première fois en 150 ans que ses mélodies ont été entendues.
Des pièces retrouvées en 2004
Adèle Hugo n’a pas l’aura populaire de son père mais elle a été au cœur d’un concert de l’orchestre Victor Hugo Franche-Comté.
Elle était l’une des cinq enfants de Victor Hugo et la seule qui lui a survécu.
Elle est aujourd’hui connue pour ses écrits, en particulier les quatre tomes de son journal intime, sobrement intitulé Le Journal d’Adèle Hugo.
Très rapidement, elle a été hospitalisée en maison de santé pour érotomanie.
Elle pensait en effet entretenir une relation amoureuse avec un homme qu’elle a poursuivi jusqu’au Canada.
Mais il y a un volet que peu de gens connaissaient d’Adèle Hugo : la composition.
Après la mort de sa sœur Léopoldine, Adèle s’est adonnée au piano et a écrit des pièces pour l’instrument et pour voix.
Le chef d’orchestre Jean-François Verdier affirmait notamment au Figaro le 25 mars 2023 : “C’était aussi une compositrice autodidacte extrêmement douée. Elle rêvait d’écrire un opéra”.
Les partitions ont toutefois disparu pendant plusieurs années et n’ont été retrouvées qu’en 2004, dans une malle se trouvant dans la maison familiale des Hugo.
Verdier révèle également : “Elle a été la première à mettre en musique des extraits des Misérables, bien avant la comédie musicale à succès qu’on a eue après”.
Les pièces pour piano et voix ont été magistralement arrangées pour être adaptées à un orchestre symphonique.
Un concert exceptionnel qui a donc permis de faire découvrir un répertoire totalement tombé dans l’oubli.
