Démission : une loi pour encadrer l’abandon de poste
Jusqu’à présent, pour parer au problème d’une démission n’ouvrant pas droit au chômage, le salarié avait toujours la possibilité de faire un abandon de poste.
Par la suite, le patron pouvait licencier son employé pour faute grave.
La loi sur l’assurance-chômage, votée à la fin de l’année 2022, a récemment été mise en place par décret…
… et les choses vont changer à ce sujet.
Un abandon est une démission
Jusqu’à présent, l’abandon de poste n’était pas perçu par le monde du travail comme une démission tacite.
En effet, l’employeur, s’il voulait se séparer de son salarié, était contraint de le licencier pour faute grave.
La pratique s’était d’ailleurs largement démocratisée.
Au premier semestre 2022, selon un article du Parisien du 18 avril 2023, les abandons de poste étaient la première cause de licenciement pour faute grave avec 71% des cas.
Selon le service statistique du ministère du Travail (DARES), “cela représente 123 000 salariés, dont 116 000 en CDI”.
Un chiffre important, certes…
… mais qui devrait se trouver résorbé par un nouveau décret.
Ce décret, publié au Journal officiel le 18 avril, assimile désormais l’abandon de poste comme une démission.
La conséquence est évidente : qui dit démission dit privation de l’assurance chômage !
Des conditions sont toutefois acceptées pour un abandon de poste.
Les raisons médicales, l’exercice du droit de retrait ou du droit de grève ou le refus d’exercer une mission contraire à une réglementation n’entreront pas dans le cadre de l’abandon de poste.
Nous voilà rassurés…
L’art et la manière de garder coute que coute des esclaves! Ou comment continuer à donner tous les droits aux patrons!
À con, con et demi : si tu ne peux plus abandonner ton poste, vas y et passe ta journée à glander sur le mibile.
Tu verras si on ne te licenciera pas…
Pour le patron ça ne change rien: que ce soit une démission ou un licenciement pour faute grave, ça lui coûte pareil: pas grand chose.
Mais c’est pour Pôle Emploi que ça change tout!
C’est la différence entre travailler pour gagner sa vie et travailler pour toucher les allocations chômage.
Je dirais l’art et la manière d’avoir moins de chômeurs à indemniser et moins de chômeurs dans les chiffres car Notre monarque veut arriver au « plein emploi » à la fin de son mandat…
La destruction de nos droits continue et ne doutons pas que tous les petits collabos zélés du système appliqueront servilement cette nouvelle infâmie sans sourciller…
perso je ne suis pas étonné de la mise en place de ce décret. Et ce n’est que le début des festivités (ou hostilités ?). D’un autre côté, si on est pas bien dans une entreprise, c’est soit la démission ou une tentative de rupture conventionnelle, mais l’abandon de poste n’est pas dans mes critères. C’est un peu facile l’abandon de poste, en attendant, l’employeur ne peut pas remplacer le poste vacant tant que l’employé n’est pas licencié. Faut pas croire, les gérants d’entreprises ont aussi des soucis.
Sur ce coup-là, il y a quand même une certaine logique: c’est le salarié qui décide d’abandonner son poste. Il me semble que ça colle avec le concept de « démission » …
Quand on ne souhaite pas rester quelque part, on postule ailleurs et on démissionne quand on a trouvé autre chose.
Il ne reste que l’insubordination et l’insulte pour se faire virer pour faute grave alors.
ce gouvernement est en train de saboter le monde du travail depuis 6 ans
le but c’est de toujours voler les pauvres pour donner aux riches. Foutriquet nous dira bientôt qu’il n’y a plus de chomage (vu que plus personne ne sera indemnisé) et qu’il faut des immigrés pour maintenir l’activité économique. C’est du en même temps !!!!!!!