Grèves, droit du travail : scandale autour de la SNCF et de l’entreprise de toilettes
La SNCF est dans une situation extrêmement délicate.
En 2015, la compagnie ferroviaire a fait appel à l’entreprise 2theloo pour installer des toilettes dans ses plus grandes gares.
Problème : cette entreprise multiplie les infractions au Code du travail…
… et une fiscalité étonnante !
Un non-respect de ses salariés
La liste des griefs à l’encontre de 2theloo, rapportée par un article de Mediapart du 30 avril 2023, est longue.
Dès l’arrivée de la société néerlandaise en France en 2015, les tumultes se sont accumulés.
Supposée embaucher le personnel du précédent prestataire, Spacio Confort, 2theloo a finalement refusé.
La raison ?
“Son “concept innovant et unique de boutique-toilettes” le rapprocherait d’une activité de commerce”.
Mais ce n’est pas tout !
Les grèves se sont accumulées pour l’entreprise, suite à de nombreux non-respect du Code du travail.
Horaires du dimanche non-majorés, réduction du temps de travail contre l’avis des salariés, ruptures conventionnelles abusives, surveillance par caméra des employés…
La liste est longue et montre un véritable malaise des salariés au sein de l’entreprise.
Une fiscalité acrobatique
Avec le manque de respect objectif du Code du travail vient également une fiscalité étonnante, également révélée par Mediapart !
En 2021, 2theloo avait déclaré pas moins de 6,9 millions d’euros de chiffres d’affaires.
Pour autant, la société a également déclaré des pertes cumulées à 5,7 millions d’euros…
… lui évitant de payer des impôts !
De 2015 à 2019, aucun compte certifié n’a également été déclaré, ce qui est parfaitement illégal.
Enfin, bénéficiant du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), 2theloo a révélé que l’argent perçu était remonté directement à la maison-mère !
Une situation face à laquelle la SNCF ne parvient pas à faire face, étant engagée jusqu’en 2026.