Draw My Economy : « Baisse des impôts : le grand mensonge du gouvernement »
Le débat sur la fiscalité en France est un sujet épineux qui revient à intervalles réguliers. Le gouvernement, dirigé par Emmanuel Macron, affirme à maintes reprises avoir réduit les impôts pour soulager les citoyens et stimuler l’économie. Vous sentez-vous plus riche ? Avez-vous l’impression que votre situation s’est améliorée ? Pourtant, Bruno Le Maire ne cesse de répéter que la situation s’améliore (et que l’inflation, c’est fini). Dans cet article, nous allons examiner de près ces déclarations et explorer la vérité derrière les chiffres.
Des déclarations douteuses sur les impôts
Dans une longue interview accordée au magazine Le Point il y a quelques semaines, Emmanuel Macron a persisté en affirmant qu’il avait abaissé les impôts en France. Une affirmation qui a suscité de vives réactions, notamment de la part de spécialistes qui doutent de sa véracité.
La raison des doutes de plusieurs experts réside dans les chiffres indéniables concernant les prélèvements obligatoires. Selon les données de l’INSEE, en 2022, ces prélèvements atteignaient un taux alarmant de 45,4 %. Ces 45,4 % représentent le pourcentage de l’activité économique totale prélevée par l’État sous forme d’impôts, de taxes et de cotisations. Il s’agit là du chiffre le plus élevé jamais enregistré en France, une situation qui suscite des préoccupations croissantes. En effet, c’est la première fois que les Français sont aussi lourdement imposés et cela correspond également à la dernière année du premier mandat présidentiel d’Emmanuel Macron.
Les implications financières de cette pression fiscale record sont considérables, et il est essentiel de comprendre comment cela impacte la vie quotidienne des citoyens. Alors que le gouvernement insiste sur la baisse des impôts, la réalité semble contredire ces affirmations…
Un record historique pour la France
Le taux de 45,4 % atteint en matière de prélèvements obligatoires au cours de l’année 2022 est un record historique pour la France. Au cours de cette année, sur chaque 100 euros générés par l’activité économique des consommateurs et des entreprises, l’État en prélevait 45,4 % sous forme d’impôts, de taxes et de cotisations. C’est presque la moitié. C’est même plus que ce que prélevait François Hollande.
En fait, depuis 1960, le taux de prélèvements obligatoires du produit intérieur brut en France n’a fait que s’accroître jusqu’en 2022. En effet, en 1960 il était de moins de 31 %. En 1982, sous Mitterrand, il était alors de 40 %.