Von der Leyen : du Green Deal à l’Union de la défense, virage à 180° ?

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Entre effacement du Green Deal et explosion des budgets militaires, Ursula von der Leyen change de cap — ou dévoile enfin sa vraie nature ?
À Bruxelles, l’ambiance n’est plus au vert.
Dans son second mandat à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen opère un virage qui interroge autant qu’il inquiète.
Finis les discours climatiques lyriques : le Green Deal, jadis fleuron de sa présidence, disparaît des radars, des budgets… et des mots.
Comme le rapporte Euronews dans un article du 5 août 2025, certaines mesures symboliques (du mécanisme carbone à la stratégie “De la ferme à la fourchette”) sont passées à la trappe ou discrètement démantelées.
Le pragmatisme a visiblement remplacé l’élan visionnaire, et certains se demandent si VDL ne commence pas une nouvelle saison politique… dans un tout autre registre.
Ursula 2.0, mode Défense activé
Pendant que l’écologie rentre au placard, les priorités militaires explosent.
Multiplication par cinq des budgets défense dans le prochain cycle financier, relocalisation de fonds européens vers les industries d’armement, mise en avant du programme SAFE.
L’ancienne ministre de la Défense allemande retrouve ses automatismes, cette fois à l’échelle continentale.
Son ambition serait de bâtir une Union européenne de la défense à la hauteur des tensions géopolitiques.
Le tout sans ciller, ni consulter, comme en témoigne l’opacité autour du nouveau budget.
Alors, qui est vraiment Ursula von der Leyen ?
L’idéaliste climatique de 2019 ou la stratège militaro-bureaucrate de 2025 ?
Une chose est sûre : à Bruxelles, la série continue… mais avec un nouveau script.
Et si la présidente change de rôle à chaque saison, espérons qu’à la fin, les spectateurs s’en souviennent…