Vaccin Valneva contre le chikungunya suspendu par la FDA

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Un vaccin potentiellement efficace mais très vite suspendu : du déjà vu, non ?
L’histoire avait pourtant bien commencé (comme souvent) : premier vaccin validé contre le chikungunya, Ixchiq devait protéger les plus fragiles.
Mais le scénario a vite tourné au cauchemar (comme souvent, aussi) !
Comme le rapporte Le Monde du 3 septembre 2025, la FDA (Food and Drug Administration, l’agence américaine chargée de la surveillance des denrées alimentaires et médicaments) a stoppé net son autorisation ce 22 août.
En cause, quatre nouveaux cas d’effets indésirables graves, dont certains comparables…
…aux symptômes mêmes de la maladie (et allant jusqu’à une méningite ou une encéphalopathie) !
La Réunion, qui a été confrontée à une épidémie de cette maladie tropicale transmise par les moustiques de janvier à juin 2025, avait déjà recensé trois décès de personnes injectées…
Les faits ont eu lieu en avril, pendant une campagne de vaccination avec de l’Ixchiq.
Une balance bénéfice-risque discutable
Le paradoxe est cruel : malgré tout, Ixchiq avait montré une efficacité encourageante.
Mais ses effets secondaires frappent particulièrement les plus de 65 ans…
… ceux-là mêmes qui devraient être les plus protégés !
L’Agence européenne du médicament avait pourtant relancé l’injection en juillet, jugeant que le rapport bénéfice-risque restait positif.
La France, échaudée par l’épisode réunionnais, a préféré suspendre la décision jusqu’en 2026.
Pendant ce temps, un concurrent, Vimkunya, développé par Bavarian Nordic, avance ses pions avec une technologie jugée plus sûre.
Valneva voulait offrir un outil de santé publique, elle se retrouve avec un exemple parfait de pharmacovigilance… à méditer.
Ça vous rappelle quelque chose ?
Entre balancements de décisions, effets secondaires inattendus et revirements officiels, cette histoire de vaccin vous semble étrangement familière…
Il faut dire qu’elle n’est pas sans rappeler l’épisode Covid-19 !
Chez Juste Milieu, on avait passé au crible ces quatre années d’analyses médiatiques, révélations et revirements officiels dans un dossier : “Covid-19, effets secondaires : ils ont dit n’importe quoi”.
Une lecture indispensable pour qui veut comprendre comment prudence et polémique se mêlent parfois à la science… et aux communications officielles.