Et si la paix n’était qu’un prétexte à un gigantesque marché ?
Selon une enquête publiée par le Wall Street Journal le 28 novembre 2025, et relayée en Europe notamment par Le Figaro et Le Temps pour la Suisse, on apprend que des représentants américains et russes discutent déjà de la répartition économique de l’Ukraine…
… avant même la fin officielle du conflit !
Le business avant la paix !
L’enquête du média américain révèle notamment que des négociations économiques entre la Russie et des cercles proches de Donald Trump auraient commencé bien avant son retour au pouvoir, le 20 janvier 2025.
Objectif : préparer la levée des sanctions et la relance de coopérations énergétiques.
Plusieurs oligarques russes de Saint-Pétersbourg, dont Gennadi Timtchenko et Youri Kovaltchouk — le “banquier personnel de Poutine” — auraient offert à des compagnies américaines des concessions gazières et minières en mer d’Okhotsk, en Sibérie et jusqu’à Sakhaline.
ExxonMobil aurait discuté dès le début de 2025 d’une exploitation commune des gisements de gaz naturel du côté de Sakhaline. Le promoteur new-yorkais Steve Witkoff, proche de Trump et désormais envoyé spécial sur l’Ukraine, serait au centre de ces tractations. Il aurait échangé à plusieurs reprises avec Kirill Dmitriev, directeur du Fonds souverain russe et proche de Vladimir Poutine.
Quand les affaires se mêlent à la diplomatie
Le Temps confirme ces révélations et parle d’une véritable “méthode Trump” : “Nous savons qu’il n’est pas question de paix, mais de business”.
Autrement dit, les pourparlers en cours entre Washington et Moscou porteraient autant sur la réorganisation économique post-guerre que sur les conditions d’un cessez-le-feu.
Autre exemple, encore plus symbolique de la « méthode Trump » : Gentry Beach, un ami d’université de Donald Trump Jr., serait également impliqué. Il chercherait à acquérir des parts dans un projet gazier en Arctique et aurait même envisagé de racheter le gazoduc Nord Stream II, détruit au début du conflit.
Une paix à l’américaine
Ces négociations, menées en dehors de tout cadre diplomatique officiel, excluent soigneusement les Ukrainiens et les Européens. Le Figaro évoque même “des tractations menées directement entre les équipes de Trump et celles du Kremlin”, dans un contexte où la reconstruction du pays se transforme en opportunité d’affaires.
Pour Steve Witkoff et Kirill Dmitriev, l’enjeu dépasse largement la paix : il s’agit d’établir un nouveau partenariat économique entre les États-Unis et la Russie, du pétrole jusqu’à l’exploration spatiale.
Mais à Kiev comme à Bruxelles, beaucoup y voient surtout une nouvelle forme de colonisation économique — où l’Ukraine, épuisée par la guerre, risque d’être littéralement dépecée entre intérêts russes et américains.
Décidément, l’Histoire change de visage mais se répète souvent…



