Un nouveau Nutri-Score pour 2023 ?
La science veut prendre soin de notre santé et cela passe par notre alimentation !
Et pour cela, le ministère de la Santé avait planché sur un outil que vous connaissez tous désormais : le Nutri-Score, dès 2014.
Depuis 2016, ce petit code est sur tous les produits que nous achetons et détermine les aliments riches en calories de ceux qui le sont moins.
Avec sa jauge allant du A au E, il est d’une clarté évidente mais…
… et si cela changeait ?
Pour 2023, une représentante du comité scientifique du Nutri-Score prévoit des nouveautés et une optimisation, permettant d’avoir plus de nuances.
Des aliments (vraiment) sans sucre et sans sel ?
Vous êtes encore étonné de voir les céréales de vos enfants pour le petit-déjeuner avec un Nutri-Score de A, alors même qu’elles sont pleines de sucre ?
Cela va changer.
Dans une interview pour Sciences et Avenir du 1er décembre, Chantal Julia, professeure travaillant pour Nutri-Score, explique que l’évolution prévue en 2023 devrait prendre en considération la quantité de sucre présent dans les ingrédients pour un meilleur classement.
Les fameuses céréales devraient donc basculer dans la catégorie C.
Mais le sucre n’est pas le seul problème que veut traiter Nutri-Score !
La quantité de sel présente dans certains ingrédients n’était pour l’instant pas toujours prise en compte…
… et on connaît pourtant son effet sur le blocage des artères et les maladies cardio-vasculaires qu’il peut générer.
Chantal Julia affirme, dans cette même interview, que cela sera également pris en compte.
Ces réformes connaissent toutefois quelques restrictions, dûes au manque de clarté exigé par l’Union européenne sur l’industrie agroalimentaire.
Les entreprises du secteur ne sont, par exemple, pas obligées de déclarer la quantité exacte de sucres ajoutés présents dans ses produits.
Si quelques pas sont fait dans le sens de la clarté, la parfaite transparence est encore loin…
… très loin.
Le nutri-score actuel est tellement nul et finalement peu clair. Il aurait dû s’appeler « obési-score », tant la seule obsession ayant guidé ses concepteurs semble avoir été les calories, avec comme résultat des poissons gras ou d’excellentes huiles se tapant des scores allant de C à E, tandis que des biscuits ou des boissons sans grand intérêt nutrionnel, voire aucun, affichent des A et des B… Par ailleurs, le barême prétend aussi noter les aliments au sein de leur catégorie plutôt qu’en tant que tels, mais ce ne peut être qu’un facteur de pondération pour la note définitive, sinon on aurait en toute logique des huiles notées de A à E, par exemple… Or il me semble qu’il n’y a pas d’huile notée au-dessus de C. Entre un biscuit noté A et une cuillère à café d’huile d’olive notée C, quel est pourtant le plus bénéfique pour l’organisme ? Réduire la question de l’hygiène alimentaire aux calories est proprement stupide. Bref, le nutri-score actuel est une honte.
Plutôt que d’ajouter un ou deux critères au compte-gouttes, il vaudrait mieux le refondre totalement, sur la base d’une prise en compte aussi complète que possible de la valeur nutritionnelle des aliments, en fonction des connaissances les plus récentes.
vive le nutri-scorie !
Ou le nutri-scorbut !
eh bien, j’ai compris, moi qui dèteste manger sans sel, je devrai choisir de préférence les aliments au nutriscore le plus mauvais. En attendant, je vois qu’ils économisent sur le sucre et le sel mais les prix ne bissent pas.
Belle arnaque que ce nutriscore qui ne veut rien dire. C’est la valeur nutritive des aliments qui compte.