Stérin et Cerfia : un exemple de mainmise idéologique sur X

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Selon une information révélée par La Lettre et relayée par L’Humanité : le compte X Cerfia, racheté en 2024 par Pierre-Édouard Stérin, aurait reçu pour consigne…
…de ne pas citer les informations de L’Humanité !
Le milliardaire catholique ultra-conservateur, exilé fiscal en Belgique, n’en est pas à son premier coup d’éclat.
Mais là, on atteint un niveau de contrôle idéologique particulièrement clair : promotion de Cyril Hanouna d’un côté, boycott de L’Huma de l’autre.
Et ce n’est pas un hasard.
Stérin, à travers son plan “Périclès”, veut investir 150 millions d’euros dans la fabrique de l’opinion : think tanks, influenceurs, formations politiques, et surtout ces “médias” qui n’en sont pas vraiment.
Cerfia est l’exemple parfait : 1,2 million d’abonnés, aucun journaliste, aucune déontologie, mais une puissance virale énorme auprès d’un public jeune et peu politisé.
C’est précisément ce terrain que Stérin cherche à occuper.
Cerfia, laboratoire de la mainmise idéologique
Le problème est simple : Cerfia devient l’outil idéal pour transformer la viralité en propagande, ce dont avait déjà averti Radio France dans un podcast du 18 juin 2025.
Depuis son rachat, le ton évolue : focus sur l’Algérie, insistance sur l’insécurité, petites touches anxiogènes.
Le terrain est préparé pour installer une vision politique bien particulière, sans avoir à passer par les médias traditionnels plus difficiles à contrôler.
La question c’est : pourquoi est-il si facile de mettre la main sur de tels canaux d’information ?
Derrière l’écran, ce n’est pas juste un “compte d’actus” : c’est un levier d’influence, financé à coups de millions, où la transparence est inexistante et la neutralité illusoire.
L’affaire Cerfia n’est pas une exception : c’est un modèle.
Une nouvelle manière pour des fortunes privées d’injecter leur idéologie dans le débat public.
Et tant que la propriété et la régulation de ces “médias” ne seront pas interrogées, d’autres suivront…