Présidentielle 2027 : le grand retour des candidats éternels

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À chaque présidentielle, c’est la même rengaine : les candidats inusables reviennent sur le devant de la scène.
2027 ne fera pas exception comme le rappelle Le Figaro dans son édition du 18 août 2025, et les vieilles affiches se préparent déjà à recoller leur nom sur les panneaux électoraux
« Tout est prêt, je travaille d’arrache-pied », assure Nicolas Dupont-Aignan.
Déjà trois campagnes au compteur, l’homme aux 4,70 % (en 2017, son record) n’imagine pas quitter la piste.
Jean Lassalle, de son côté, fait mine d’hésiter : les 500 signatures d’élus, « très dures à trouver », pourraient lui compliquer la vie.
Mais difficile de résister à un nouveau tour de France en gilet sans manches et grands éclats de rire !
Quant à François Asselineau, ses 0,92 % de 2017 ne l’empêchent pas d’envisager un nouveau baroud d’honneur.
Comme le note le politologue Frédéric Sawicki, « la seule solution qui s’offre à eux reste de se présenter, sinon ils disparaissent du paysage ».
Et l’effacement, chez certains, est une perspective plus insupportable qu’un score microscopique.
Des candidatures pour l’histoire… ou pour l’affiche
Car il ne s’agit pas seulement de gagner…
Lassalle en troubadour de la ruralité, Dupont-Aignan en héraut souverainiste, Arthaud en voix ouvrière, Asselineau en prophète de la sortie de l’UE : chacun rejoue son rôle, encore et encore.
Ces candidatures servent d’abord à exister sur la scène médiatique, à rappeler une ligne, un slogan, une posture.
« L’élection présidentielle offre une publicité sans commune mesure », observe encore Sawicki.
Ainsi va la Ve République : ses grandes échéances ressemblent parfois à un bal des revenants.
Chaque campagne présidentielle ramène son lot de visages déjà connus, d’affiches jaunies et de discours poussiéreux.
Alors, pour 2027, une certitude : si l’on ne sait pas encore qui gagnera, on sait déjà qui perdra.
A moins que… ?