Place vendue au Canada : nouveau scandale d’État ?
Au fil des années, les exemples d’entreprises françaises rachetées par des sociétés étrangères se sont multipliés.
À chaque fois, de nouvelles polémiques émergent.
Mais, à la surprise générale (?), elles disparaissent aussi vite qu’elles sont arrivées…
Va-t-il en être de même pour Place ?
Cette plateforme française méconnue du grand public est essentielle pour le bon fonctionnement de l’État français.
Le rôle de cette plateforme ?
Centraliser (presque) tous les appels d’offres publics.
Il y a quelques jours, une fuite a été relatée dans certains médias : Place pourrait passer sous pavillon canadien…
… laissant planer l’ombre d’un nouveau scandale !
Des données très sensibles
Le Journal Du Dimanche, dans son édition du 3 novembre, s’est penché sur le rachat de Place par le groupe canadien CGI.
Un rachat extrêmement important car la plateforme “gère l’accès aux informations confidentielles des entreprises sur des appels d’offres sensibles”.
Exemple cité par l’hebdomadaire : le domaine de la Défense et notamment “les études de conception d’un drone maritime”.
Rien que ça !
Le directeur d’Atexo, l’entreprise française qui pilote Place depuis 2008, Laurent Malhomme, va plus loin.
Il dénonce la menace que représente ce transfert pour les entreprises françaises.
Selon Malhomme, la cession de Place à un géant canadien est “un accès ouvert à leur savoir-faire, leur coût, leur façon de travailler, leurs brevets, leurs innovations”.
Un nouveau frein à la sacro-sainte “souveraineté nationale” tant voulue par Emmanuel Macron à la sortie de la crise du Covid ?
Pas d’après Laurent Saint-Martin.
Le ministre des Finances estime qu’avec ce rachat “les enjeux de souveraineté sont préservés”.
Nous voilà rassurés…
Et ironie du sort : alors que Place permet à l’État de diffuser la quasi-totalité de ses appels d’offres…
… le choix de CGI pour ce rachat s’est fait sans appel d’offres !
Un comble, non ?