Piratage téléphonique : le déni de Jean-Noël Barrot
À l’heure où le numérique est au cœur de la vie d’une très grande majorité des Français, la menace d’attaques est réelle.
Les alertes sont récurrentes : quand on reçoit un lien suspect, il peut s’agir d’une fraude ou d’un risque de piratage.
Jean-Noël Barrot est pourtant tombé dans le piège.
Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a été victime d’un piratage…
Un vrai danger compte tenu du poste qu’il occupe !
Pourtant, il n’a pas l’air particulièrement inquiet…
… et a même empêché l’enquête pour comprendre l’origine de cet incident !
Un message suspect à un ministre du Bahreïn
C’est Mediapart qui, dans un article du 5 décembre 2024, évoque cette affaire très surprenante.
Le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn, Abdullatif al-Zayani, aurait reçu un message suspect de “Jean Barrot”.
Le message disait : “« Dear Minister, Hope you are doing good. Can we connect on call ? » (« Cher ministre, j’espère que vous allez bien. On peut se téléphoner ? »)”.
C’est ainsi que Jean-Noël Barrot a constaté que son numéro de téléphone avait été piraté.
Logiquement, les services de sécurité ont tenté de se pencher sur l’origine de l’attaque et ses conséquences.
Le ministre des Affaires étrangères a coopéré dans un premier temps.
L’occasion de découvrir qu’il n’y avait aucune trace des logiciels espions Predator et Pegasus.
Ces logiciels avaient été retrouvés en 2019 sur les téléphones d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe, entre autres.
Mediapart explique ensuite que “l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) aurait souhaité pousser davantage les investigations”.
Mais Jean-Noël Barrot s’y est opposé !
Aucune extraction des données de son téléphone n’a donc été faite.
Et le ministre a refusé de changer de téléphone.
Comprenez : le ministre des Affaires étrangères, à l’heure où des conflits explosent un peu partout dans le monde, a été victime d’un piratage…
… mais ne fait rien pour saisir l’ampleur de ce qui a pu être piraté !
Si ça ne s’appelle pas de l’insouciance…
le pauvre a peur qu’on retrouve sur historique de recherche pédophile ?