Niger : la mainmise cachée des Américains
Les plaques tectoniques de notre géopolitique ne cessent de bouger.
Ukraine, Niger, Taïwan, Gabon, sommet des BRICS…
Ces derniers mois, le monde entier connaît une instabilité marquée qui pourrait bien bouleverser la marche du monde dans les années à venir.
En premier lieu, la France est aux prises avec un rejet clair récemment observé du côté du Niger et du Gabon.
Entre putsch et soulèvement populaire, le néo-colonialisme français est mis à mal.
Pourtant, rares sont les observateurs à se poser la question suivante.
Et si, derrière tout cela, se cachait (encore) la main des Etats-Unis ?
Niger : le général Barmou, figure du putsch made in USA
C’est le journal L’Opinion, en collaboration avec le Wall Street Journal qui a été le premier à vendre la mèche.
Dans un article publié le 9 août 2023, nous découvrions le général Barmou, militaire ayant figuré en bonne place dans le putsch s’étant déroulé du côté du Niger quelques jours plus tôt.
Certes, il n’est pas celui qui est à la tête du putsch, ce rôle revenant au général Abdourahamane Tchiani.
Cependant, le général Barmou reste intéressant à plus d’un titre…
Décrit comme « le principal lien diplomatique entre Washington et la junte« , Moussa Salaou Barmou a précédemment suivi une « formation sur la base aérienne de Lackland » aux Etats-Unis, en 1994.
La suite de son parcours militaire va souvent s’inscrire dans le pays de l’Oncle Sam : il va être « envoyé en formation à Fort Benning, en Géorgie, pour lui apprendre à diriger parachutistes et soldats d’infanterie« .
En 2004, c’est la consécration : « il a été nommé commandant de la toute première unité de forces spéciales nigériennes, formée par les Américains« .
Il quitte son poste trois ans plus tard, pour revenir vivre à Washington et obtenir un « master en sécurité stratégique de l’université de la défense nationale« .
Bref, un pur produit de l’armée américaine que l’on retrouve parmi les cadres du putsch au Niger, et par ricochet, du rejet de la présence française.
Le trouble jeu des USA
Forcément, quand on sait cela, il est intéressant de scruter encore un peu plus les réactions diplomatiques américaines.
Alors qu’Emmanuel Macron reste fidèle à sa ligne de destruction de l’image de la France à l’étranger…
… les Américains sont curieusement silencieux et immobiles.
Pour eux, le jeu de billard à trois bandes est clair :
1 – ne pas s’opposer au rejet de la présence française en Afrique ;
2 – se poser comme une alternative en présence, étant donné le nombre élevé de bases américaines en Afrique ;
3 – éviter le renforcement de la présence russe, à travers la milice Wagner notamment.
Ces éléments compilés nous permettent de mieux voir la situation actuelle du côté du Niger.
Et les récents événements au Gabon n’ont pas fini de faire évoluer les lignes…
Avec l’affaire des sous-marins australiens on ne peut que donner raison à Coluche qui disait : » avec des amis comme ceux-là, pas besoin d’ennemis! ».
Il est clair que les ricains continuent de détruire notre pays, entre autres en participant à nous chasser du continent africain…Nos soit-disant élites ont pillé ce continent et maintenant les autres vautours s’apprêtent à fondre sur les Africains pour continuer le pillage…