Netanyahu et l’armée israélienne en désaccord sur l’occupation totale de Gaza

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Le Premier ministre israélien rêve d’une « victoire décisive sur le Hamas ». Mais l’armée dit non.
Entre ambitions politiques et réalités militaires, la fracture s’élargit !
Benyamin Netanyahou n’en démord pas : il veut une occupation totale de la bande de Gaza, y compris la ville du même nom et ses camps de réfugiés.
Comme l’a rapporté Les Échos du 5 août 2025, ses proches évoquent même la création de « villes humanitaires » dans les ruines de Rafah et de Khan Younès.
Traduction : parquer 600.000 Palestiniens sous blocus constant.
Et donc, exiger une présence permanente de l’armée pour maintenir ces états de siège.
Une idée désapprouvée dans les rangs de Tsahal, déjà engagée dans une opération terrestre – les « chariots de Gédéon » – qui n’a pas encore brisé la résistance du Hamas.
Quand le terrain dit stop
Pour le général Eyal Zamir, chef d’état-major, les choses sont claires : pousser plus loin, c’est jouer avec la vie des otages encore aux mains du Hamas.
Il ajoute une autre alerte, plus terre-à-terre : la « fatigue » des troupes.
Après des mois de combats, les réservistes s’essoufflent, contraints d’abandonner famille et travail pour crapahuter sous le feu.
Fin de l’obligation pour les recrues de rempiler quatre mois après leur service, service prolongé pour les unités d’élite afin de combler la pénurie.
Preuve que la tension est à son comble : Zamir a dû revoir l’organisation des troupes.
Pendant ce temps, le compteur des pertes grimpe : 42 soldats israéliens déjà tombés, pour une guerre sans victoire claire.
Netanyahou veut tout prendre. L’armée, elle, voit surtout ce que ça coûtera.
Reste à savoir qui tiendra jusqu’au bout : le chef d’état-major, les troupes… ou la patience d’un Premier ministre obsédé par son héritage ?