Mort d’un agent à Gaza : le gouvernement a-t-il ignoré ses demandes de rapatriement ?
Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive entre Israël et la Palestine ne désenfle pas.
Le 16 décembre dernier, un agent de l’Institut français de Gaza est mort à la suite des bombardements israéliens.
Un décès qui aurait probablement pu être évité…
… car le gouvernement n’a pas prêté l’oreille à ses demandes de rapatriement.
Plusieurs demandes au Quai d’Orsay
C’est une affaire passée en toute discrétion mais qui montre l’inaction de nos politiques dans certaines circonstances.
Ahmed S. était agent à l’Institut français de Gaza, dépendant du ministère des Affaires étrangères.
Dès le début du conflit entre Israël et la Palestine, il a demandé au Quai d’Orsay le rapatriement de sa famille vers la France.
Il n’en a pas eu l’occasion car il est mort le 16 décembre 2023.
Sa mort a donné lieu à un communiqué du ministère, appelant à ce que “toute la lumière soit faite par les autorités israéliennes sur les circonstances de ce bombardement dans les plus brefs délais”.
Mais Mediapart révèle dans un article du 19 décembre 2023 que le ministère des Affaires étrangères n’a jamais tenu compte des demandes d’Ahmed S.
Le journal révèle que “sa famille, aidée par une avocate, a relancé à plusieurs reprises le Quai d’Orsay et le consulat général de Jérusalem, sans jamais obtenir la moindre réponse”.
Pour se justifier, le ministère a expliqué que la France organisait le rapatriement d’un maximum de ressortissants présents dans la bande de Gaza.
Force est de constater que ça n’a pas suffi dans le cas de cet agent.