Mike Borowski : « Quand est-ce qu’on prend le pouvoir ? »
Depuis une dizaine de jours, la France s’embrase. Attention, nous n’en sommes toujours qu’à un niveau particulièrement bas, ne vous y trompez pas, nous ne sommes pas revenus à 1789, ou aux barricades du 19ème siècle comme certains aimeraient à le faire croire. Point de sans-culotte, point de Gavroche, point de communards, leurs descendants se nomment plutôt Black bloc, sans le panache mais surtout sans la flamme jaillissant du fond des tripes de tous ceux qui renversent les régimes. Ils sont là dans un semblant d’opposition. Pour qui travaillent tous ces hooligans ? On le sait, on a compris, ils sont les enfants de ceux qui dirigent, et ceux qui dirigent les agitent sciemment. Il s’agit d’un film de cinéma avec à la réalisation les marionnettistes ayant scénarisé cette séquence. Ils la projettent aux « 20 heures » des grandes chaînes, devant les yeux inquiets de Monsieur et Madame Durand. Ces derniers doivent s’inquiéter du désordre, c’est le but. Ainsi, la société tremblerait, la société vacillerait et le consumérisme liant le quidam tel un lien filial s’effriterait. Ça, ce serait inacceptable, le fameux « ordre républicain » devrait alors s’imposer. Madame doit pouvoir s’acheter sa dernière tablette, Monsieur son écran plasma, et pour ça le calme doit revenir. Et il reviendra.
Dans quelques semaines, les uns et les autres auront oublié le pourquoi de leur action, une nouvelle polémique aura balayé la précédente, tout s’arrêtera. Ce moment comme le nombre de confinements s’effacera de toutes les mémoires. Recommençant de plus belle, en réponse à une prochaine grande réforme dont l’objectif sera de détricoter d’autres acquis. De mini soulèvement en mini soulèvement, on ira droit vers 2027, pour la belle d’un match déjà programmé d’un clone mis en avant par le système face à son meilleur adversaire. Il s’en faudra de peu, comme toujours, afin de garder un espoir intact envers une démocratie qui n’en est pas une. Le déclin se prolongera, la France reculera, nos comptes en banques se videront, nous râlerons face à des moulins qui ne nous écouterons pas. Si nous ne prenons pas garde, ces quelques lignes seront notre futur.
Sauf si, intelligemment, nous retroussons nos manches et, avec la volonté du juste, nous cherchons ensemble, sans différenciation de qui est qui, la prise de pouvoir. La première des armes est d’identifier les gouvernants. Je passe outre dans cet article les organisations supranationales qu’elles soient institutionnelles telles l’ONU ou l’Union Européenne, ou alors les organisations économiques comme le Forum Economique mondiale, le Groupe Bilderberg et d’autres. Avançons à pas, marche après marche.