Le point hebdomadaire des marchés avec Thomas Veillet – 24/10
Spécialiste reconnu du monde de la finance, vulgarisateur hors pair, Thomas Veillet décrypte pour vous l’actualité financière chaque semaine sur Juste Milieu.
Envie de publier vos articles sur Juste Milieu ? Écrivez-moi à remy@juste-milieu.fr !
Une semaine sous LSD
Les actions ont explosé encore une fois vendredi après-midi, clôturant une semaine spectaculaire, volatile (et parfois complètement débile) par un beau rallye !
Le carburant de la fin de semaine aura été basé sur, je cite : « l’espoir que la Réserve fédérale pourrait bientôt ralentir le rythme de sa campagne de hausse des taux alimente l’optimisme ». Les géniaux journalistes du Wall Street ont donc fait de la recherche fondamentale et en sont arrivés à la conclusion que vu que la FED va monter les taux de 0,75% en novembre, il est plus que probable qu’une fois que nous serons à 3,75 % en novembre et qu’en décembre, nous serons entre 4,25 % et 4,5 %, ils en concluent que “le plus gros de la hausse est derrière nous« .
Sur ces déclarations journalistiques fumeuses, nous en sommes arrivés à la conclusion que c’était une super-bonne nouvelle. La réflexion est basique, à la limite du ridicule, mais comme le marché ne fonctionne plus qu’avec des « algos » et qu’il n’y a pratiquement plus AUCUNE réflexion humaine, le Dow Jones a gagné 749 points, soit 2,5 %, tandis que le S&P 500 a progressé de 2,4 %. Le Nasdaq Composite a progressé de 2,3 %. Les trois indices ont affiché des gains hebdomadaires, le Dow Jones connaissant sa troisième semaine consécutive dans le vert. Nous sommes en plein bonheur.
Rien n’est réglé du point de vue de l’inflation, rien n’est réglé du côté de la récession, rien n’est réglé du côté des chaînes d’approvisionnement, des problèmes énergétiques et de la guerre en Ukraine, sans compter que des stratèges géopolitiques s’attendent à que la Chine envahisse Taïwan, mais les marchés sont en pleine forme et terminent la semaine au top. Sachant que la moitié de la performance hebdomadaire aura été faite sur la base « d’un article du Wall Street Journal ».
La saison des résultats
Dans l’ensemble et pour le moment, la saison des résultats n’a pas été désastreuse. Environ deux tiers des entreprises du S&P 500 ont dépassé les prévisions de bénéfices par action jusqu’à présent dans la saison des bénéfices du troisième trimestre. Tout cela en tenant compte du fait que les analystes ont tous VIOLEMMENT baissé les attentes à trois semaines des publications. C’est le cas de Netflix ; toute la communauté des analystes a revu ses attentes de nouveaux abonnés à la baisse, ainsi que les attentes de revenus.
Résultat, Netflix a pulvérisé les attentes et explosé en Bourse. C’est un peu comme si vous me demandiez de sauter par-dessus une barrière d’un mètre cinquante de haut et que juste avant que je m’élance vous baissez la hauteur à 25 centimètres. Les chiffres du trimestre, c’est pareil ! Reste à voir maintenant comment la suite va évoluer…
Mais en dehors de ces mouvements très volatiles, il y a tout de même des gens qui sont en train d’exprimer leurs craintes au sujet des marchés. Leurs craintes comme quoi la violence des hausses de taux déclenchées par la FED dans un système qui reste convalescent après la crise du Covid, pourrait avoir des conséquences dramatiques sur l’économie et les bourses mondiales. Ce n’est donc pas parce que la semaine dernière a été bonne, que tout est réglé, bien au contraire.
Inscrivez-vous gratuitement à la newsletter gratuite Les Investisseurs
Inscrivez-vous gratuitement à la newsletter gratuite Les Investisseurs
Recevez l’hebdo de Thomas Veillet directement dans votre boîte mail !
Mais pas seulement ! Vous récoltez aussi plusieurs fois par semaine, les meilleures informations sur l’investissement, la bourse et la finance personnelle.
Si vous vous demandez sur quoi investir votre argent, quelles actions acheter ou encore comment savoir quand acheter en bourse, alors vous êtes au bon endroit.
En bonus, vous recevrez gratuitement 6 actions anti-crise dans votre boîte mail
Et si quelque chose dans l’économie se brisait dans le processus ?
Certains de ces experts, de ces gourous expriment la crainte croissante que quelque chose d’autre se brise en cours de route, comme l’ensemble du marché des obligations du Trésor américain. Les rendements du Trésor ont récemment grimpé en flèche lorsque la Fed a relevé son taux d’intérêt de référence, ce qui a exercé une pression sur le marché boursier.
La hausse des taux d’intérêt signifie que ça coûte plus cher aux entreprises et aux consommateurs d’emprunter, ce qui ralentit la croissance économique dans un contexte de craintes accrues que les États-Unis soient confrontés à une récession potentielle l’année prochaine. Le chômage pourrait augmenter en raison des hausses de taux agressives de la Fed et des dislocations sur les marchés des devises et des obligations pourraient apparaître.
La Banque d’Angleterre a récemment fait une intervention surprise sur le marché obligataire britannique après que les rendements de sa dette publique aient grimpé en flèche et que la livre sterling ait chuté en raison des inquiétudes suscitées par un plan de réduction des impôts qui a fait surface alors que la banque centrale britannique resserrait sa politique monétaire pour juguler une inflation élevée. La première ministre Liz Truss a démissionné à la suite de ce chaos, quelques semaines seulement après avoir pris ses fonctions, en déclarant qu’elle partirait dès que le parti conservateur organiserait un concours pour la remplacer.
On va dire que l’expérience est terminée, mais maintenant, nous allons avoir un leader différent et on verra ce que ça donne. Mais les marchés ont été secoués par cet évènement, puisqu’en début de semaine, on n’hésitait pas à dire que nous avions raté de peu un « Lehman moment » et que je n’ai même pas besoin de vous expliquer ce qui se serait passé, si le système bancaire s’était à nouveau effondré.
Il faut dire qu’aujourd’hui, le marché a plus ou moins fixé le prix d’une légère récession. Si la Fed devait continuer à resserrer ses taux, sans prêter la moindre attention à ce qui se passe dans le monde réel tout en étant excessivement concentrée sur les taux de chômage, il pourrait y avoir une très grosse récession. Et ça, nous ne sommes visiblement pas encore prêts. Ni à Wall Street, ni sur Main Street. Autrement dit, le peuple.
À la fin de la semaine, les investisseurs prendront connaissance de l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle, la mesure de l’inflation préférée de la Fed, pour le mois de septembre. Les données de l’indice PCE seront publiées avant l’ouverture du marché boursier américain le 28 octobre. Entre deux, il y aura encore une avalanche de publications, puisque nous entrons dans la semaine la plus « chargée » du trimestre. 165 sociétés du S&P 500, dont les poids lourds de la technologie que sont Apple, Microsoft et Alphabet, vont présenter leurs résultats.
Il semble donc plus que raisonnable de rester prudents jusqu’à la fin de l’année, en misant sur des actifs de qualité et en considérant des secteurs défensifs tels que les soins de santé qui peuvent contribuer à atténuer le risque, la volatilité sera élevée et il faudra sûrement encore attacher nos ceintures.
Je vous souhaite une excellente semaine et on se retrouve lundi prochain, mais aussi dans un des autres multiples rendez-vous de la semaine !
Qui sont Les Investisseurs ?
Les Investisseurs est une entreprise spécialisée dans l’investissement boursier, qui édite une publication unique en son genre dédiée à aider les débutants grâce à des informations claires et précises sur l’investissement en bourse.
Imaginez avoir accès aux méthodes et techniques utilisées pas les meilleurs investisseurs du monde, comme Thomas Veillet un des trader les plus réputés sur la place financière Suisse ou encore Philippe Herlin, le premier économiste français à avoir cru au potentiel du bitcoin dès 2013.
Nous travaillons en étroite collaboration avec eux, pour vous fournir des informations de haute qualité.
Vous découvrirez comment :
- Tirer le meilleur parti des opportunités actuelles.
- Repérer les entreprises qui doublent ou triplent de valeur.
- Surfer sur les tendances de fond.
- Adopter des stratégies gagnantes, validées par la recherche économique et les plus grands investisseurs du monde.
Et le meilleur ?
Les Investisseurs est une lettre entièrement gratuite qui a pour but de faire de vous un meilleur investisseur et une personne plus riche.
Lucas Marchand
Les Investisseurs