Le point hebdomadaire des marchés avec Thomas Veillet – 22/08
Spécialiste reconnu du monde de la finance, vulgarisateur hors pair, Thomas Veillet décrypte pour vous l’actualité financière chaque semaine sur Juste Milieu.
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Coup d’arrêt temporaire ou fin de la fête ?
Que cela soit bien clair entre vous et moi : il n’y a rien de changé par rapport à la semaine dernière !
On sait que l’inflation a fait son pic en juillet – et ce, pour autant que le pétrole ne remonte pas à 135 $ dans trois semaines. On sait aussi que la FED n’a pas forcément fini de monter les taux, puisque la plupart des membres de la banque centrale américaine qui ont pris le micro la semaine dernière ont clairement exprimé le fait qu’ils avaient gagné une bataille, mais pas la guerre.
C’est où le Wyoming ?
La première raison qui fait peur, c’est le fait que la plupart des banquiers centraux du monde vont partir à la montagne pour faire de la randonnée. En effet, comme chaque année, à la fin du mois d’août, la FED invite ses collègues du monde entier à aller pique-niquer autour d’un feu de camp tout en devisant sur les éventuelles hausses des taux d’intérêts. Et on peut largement se douter que le monde fabuleux de la finance est en train de parier sur le fait que Jérôme Powell, président de la Réserve fédérale des USA, va non seulement continuer à lutter contre l’inflation, mais EN PLUS, en faire sa priorité.
Le mot est lancé
« Est-ce que nous avons fini de monter et est-ce que l’on va s’en prendre une qui va nous ramener à la réalité ou ce léger repli n’est qu’une nouvelle opportunité d’achat dans ce nouveau Bull Market qui vient de naître ? »
En effet, depuis quelques jours on ne parlait plus que de ça. Enfin, surtout depuis que le Nasdaq avait rebondi de plus de 20 % depuis les plus bas, s’autorisant du même coup à se déclarer en Bull Market.
Mais voilà que depuis le milieu de la semaine dernière, on se pose des questions. On voit bien que les assets les plus risqués sont moins en forme soudainement. Le Bitcoin est d’ailleurs en train d’être cité en exemple un peu partout – puisqu’il a perdu 10 % sur la semaine.
Vous l’aurez peut-être compris, en ce moment je ne suis pas l’homme le plus « bulllish du monde ». Ne vous méprenez pas, je SUIS BULLISH, sur le long terme. Mais actuellement je dois dire que j’ai de la peine à courir derrière les indices en me disant que « tout va bien » et que les raisons qui nous ont fait baisser ne sont plus un problème. Elles sont toujours là et c’est un problème…
Imaginez que le pétrole remonte à 130 $ et que l’on se rende compte que la baisse du CPI n’est pas le fait de la hausse des taux, mais plutôt le fait de la baisse du pétrole. Imaginez que l’on prenne conscience que la hausse des taux pourrait encore durer bien des mois et que le combat contre l’inflation ne fait que commencer. Imaginez que les coupures d’électricité deviennent monnaie courante à l’hiver et que tout cela plonge l’Europe dans une récession profonde.
Fin du Bear Market ou pas ? Toujours est-il que j’ai essayé d’esquisser quelques raisons qui nous disent que nous n’avons pas encore touché le fond et que le Bear Market n’est pas terminé…
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Raison numéro un : les secteurs défensifs reviennent à la mode
C’est un grand classique, les gens sortent de la croissance et rentrent dans des choses un peu plus basiques et rationnelles. Au cours de la semaine dernière, les valeurs de consommation de base et les services publics ont été les deux secteurs les plus performants parmi tous les secteurs du S&P.
Raison numéro deux : les rendements obligataires sont en hausse
La hausse des rendements obligataires est un autre signe que la reprise des actions pourrait être sur le point de s’inverser. La hausse des rendements des bons du trésor US peut poser un problème pour les actions, car soudainement, elle fait des obligations un investissement plus attrayant par comparaison.
Raison numéro trois : le dollar est en hausse
La hausse des rendements du Trésor et le ralentissement de l’inflation ont contribué à faire grimper le dollar américain, créant ainsi un autre vent contraire potentiel pour les actions.
Raison numéro quatre : les cryptomonnaies sont en baisse
Les cryptomonnaies comme le Bitcoin et l’Ethereum se sont également échangées dernièrement presque au même rythme que les actions technologiques. Mais la crypto s’est fortement fait taper dessus récemment, ce qui a conduit certains à se demander si les actions pourraient être les prochaines.
Raison numéro cinq : les valorisations des actions déconnectées de la réalité
Une autre raison de remettre en question la reprise des actions est qu’il semble y avoir une déconnexion entre les valorisations des actions et les prévisions de bénéfices des entreprises. Le ratio cours/bénéfices du S&P 500 a rebondi à 18,6 fois les bénéfices à terme, après avoir atteint un plancher de 15,5 à la mi-juin.
Qu’attendre de la semaine à venir ?
- Jackson Hole
Les investisseurs attendront avec impatience le discours de Monsieur Powell à Jackson Hole, vendredi, afin d’obtenir des réponses sur le niveau des taux d’intérêt américains et sur la durée pendant laquelle ils devront rester à des niveaux élevés pour maîtriser l’inflation. Même s’il n’est pas certain que même lui le sache.
- Les chiffres économiques américains
Le calendrier économique de la semaine à venir comprend les chiffres de juillet sur les revenus et les dépenses personnelles, qui incluent l’indice des prix des dépenses de consommation personnelle, la mesure de l’inflation préférée de la Fed.
Dans le même temps, les données sur les ventes de logements neufs apporteront un éclairage supplémentaire sur le refroidissement du marché immobilier qui devient quand même un problème pour pas mal d’Américains.
- PMI’s de la zone euro
La zone euro doit publier mardi des données PMI pour le mois d’août qui seront suivies de près après que l’indice PMI composite de juillet soit passé sous la barre des 50, indiquant une contraction de l’activité commerciale. On s’attend à ce que les indices PMI se détériorent à nouveau avec la poursuite de la hausse des prix de l’énergie dans la zone euro.
- La géopolitique
En dehors de tous ces facteurs macro-économiques, il nous faudra également garder un œil sur la guerre en Ukraine qui semble être loin de se terminer. On surveillera également les manœuvres conjointes entre les USA et les Sud-Coréens. Et puis on notera que c’est toujours assez chaud entre Taïwan et la Chine, mais que tout le monde s’en fout parce qu’on ne parle que de Jackson Hole.
- La fin des publications trimestrielles
Cette semaine il y a encore Nvidia et Salesforce qui vont publier. Et quand Nvidia publie, c’est que c’est la fin de la saison. Le fabricant de semi-conducteur avait annoncé que ses chiffres seraient pourris, on est donc au courant, reste donc à voir ce que le marché a intégré dans ses calculs.
Excellente semaine à tous.
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Lucas Marchand
Les Investisseurs