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Le bilan INTERDIT d’Emmanuel Macron

Découvrez un extrait de Juste Mensuel.
Bilan interdit Macron

Crédits photo : Shutterstock

Extrait de l’article Le bilan INTERDIT d’Emmanuel Macron paru dans le Juste Mensuel n°5 (Avril 2022)

Premier dans les sondages depuis de nombreux mois, peu d’intervenants médiatiques pour critiquer frontalement son bilan, un président tellement au-dessus de la mêlée qu’il s’arroge le droit de contourner les débats dans un silence assourdissant…

Le bilan d’Emmanuel Macron est-il parfait à ce point ?

Vous connaissez la guinguette : désireux de remettre l’église au centre du village, votre serviteur a chaussé ses lunettes en demi-lune et son imper beige d’inspecteur. Après tout, à en croire bon nombre de médias, il n’y a pas matière à discuter : le président Macron a rayonné, le candidat Macron domine logiquement.

Alors j’ai remonté pour vous le quinquennat Macron à la recherche des quelques casseroles qui émaillent son bilan… et si notre mémoire de poisson rouge nous avait joué des tours en oubliant un peu trop vite tout ce qu’il s’est passé ?

Benalla, Gilets jaunes, gestion de la crise du Covid-19…

Avertissement : je vous dois l’honnêteté… Il y a eu tellement peu de casseroles (LOL) durant le quinquennat Macron que j’ai été dans l’impossibilité de toutes les citer. Bien sûr, la liste qui suit n’est pas exhaustive. Elle permet cependant de prendre la mesure de ce que nous avons vécu et/ou de de comprendre pourquoi il n’est pas souhaitable que les Français regardent dans le rétroviseur…

Asseyez-vous confortablement : il est l’heure de faire le bilan interdit du président Macron !

L’affaire Benalla

Usurpation de la fonction de policier, détention illégale de passeports diplomatiques, relations d’affaires obscures avec des oligarques russes, organisation de rencontres avec ces mêmes personnalités un tantinet suspectes au sein du siège de La République en Marche

Petite précision : oui, des oligarques russes ont bien gravité dans l’entourage de Benalla et de LREM. Ces révélations se sont faites tardivement, mais elles ont bien vu le jour, jusqu’à curieusement disparaître en 2022 avec la situation que nous connaissons. En effet, à l’heure du conflit entre la Russie et l’Ukraine, cette relation en eaux troubles n’est pas ressortie à la surface.

Voici un (très) rapide résumé de cette désormais fameuse affaire Benalla inaugurée le 1er mai 2018 à Paris… enfin presque ! En effet, la scène de la Contrescarpe où Benalla est filmé en train de violenter et d’interpeller un couple illégalement se déroule bien le 1er mai. L’Elysée est prévenu de l’existence de la vidéo dès le lendemain. Cependant, l’information ne sera révélée par Le Monde que le 18 juillet 2018. Depuis, tout n’est qu’une succession de péripéties dignes d’un film d’espion. James Bond, c’est un pied nickelé à côté ! Morceaux choisis :

19 juillet 2018 : le compte Twitter FrenchPolitic, tenu par Pierre Le Texier, responsable du pôle e-influence de LREM, diffuse des captures d’écran de la vidéosurveillance où l’on voit des manifestants jeter des projectiles en direction des CRS, ces mêmes manifestants qui seront molestés par Benalla.
La manœuvre est simple : isoler des images et les publier hors contexte pour montrer qu’Alexandre Benalla ne faisait que se défendre.
Problème : la manipulation est grossière et vite découverte ! De plus, le partage de ces images sont des actes parfaitement illégaux ! L’action directe de l’Elysée a été nécessaire pour mettre sur pied ce stratagème de tromperie médiatique. Aucune sanction n’a été entreprise.

19 juillet 2018 (encore) : juste avant la mise en examen d’Alexandre Benalla et son placement en garde à vue, son coffre-fort disparaît mystérieusement de son domicile. Plus personne n’a remis la main dessus. Ce qu’il contenait ? Officiellement, ses “armes personnelles” qu’il détient “de manière légale”. D’où l’intérêt de faire disparaître le coffre-fort, on l’imagine…

1er février 2019 : Fabrice Arfi, journaliste pour Mediapart, révèle des enregistrements sonores entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, l’un de ses comparses.
Deux éléments retiennent l’attention : premièrement, les deux compères discutent “d’aller discrètement dans les locaux de LREM pour faire le ménage, s’il devait y avoir une perquisition de la police”. Ensuite, Benalla cite directement un texte que lui aurait envoyé le chef de l’État disant “Tu vas les bouffer. Tu es plus fort qu’eux, c’est pour ça que je t’avais auprès de moi”.

Vous l’aurez compris, rien de trop suspect à se mettre sous la dent…

Et l’ancien Premier ministre de confirmer par lui-même devant l’Assemblée le 24 juillet 2018, histoire de mettre fin aux ultimes doutes que pourraient avoir encore quelques rares Français factieux : “Rien n’a été masqué, rien n’a été omis”. Peu de temps avant, Emmanuel Macron en avait profité pour clarifier les choses et ne surtout pas mettre de l’huile sur le feu, en disant devant un parterre de membres LREM : “S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français…”.

Depuis, l’affaire Benalla est encore en cours. Le procès a été ouvert le 13 septembre 2021, soit un peu plus de trois ans après les faits. Alexandre Benalla a été condamné quelques mois plus tard, le 5 novembre 2021, par le tribunal de Paris à trois ans de prison, dont un ferme. Le présumé coupable a fait appel. Affaire à suivre…

Les Gilets jaunes

Janvier 2018. Une mobilisation hors normes voit le jour sur les réseaux sociaux, des groupes de Français se constituent à travers tout le pays pour partager leur ras-le-bol face, notamment, à l’abaissement de la limite de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires et contre la hausse des taxes sur les carburants. Puis vient le temps de la toute première manifestation, le 17 novembre 2018, du côté du Mans dans la Sarthe [8]. Le mouvement des Gilets jaunes est lancé dans l’Hexagone. Maxime Nicolle, Eric Drouet, Jérôme Rodrigues… Des noms vont émerger de la foule et sortir de l’anonymat pour porter les revendications de cette masse de Français que les médias peinent à analyser (pour ceux qui ont essayé de l’analyser). Une vague jaune fluo s’apprête à déferler sur tout le pays.

La conquête (2011) de Xavier Durringer narre l’ascension de Nicolas Sarkozy, de sa nomination au ministère de l’Intérieur par Jacques Chirac, à son élection à la présidence de la République en 2007. J’ai longtemps hésité avant d’intégrer ce film à cet article dans la mesure où, cinématographiquement parlant, le film n’est pas réussi. Le principal problème émane du choix d’incarner au plus proche du réel les acteurs de cette conquête. Il en résulte un exercice d’imitation parfois drôle, souvent pénible, et une succession de joutes verbales entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy, etc., le tout entrecoupé du drame intime que se veut être la séparation entre Nicolas Sarkozy et sa femme Cécilia, flirtant parfois dangereusement avec le ridicule et l’emphase. « Tu pars sur un coup de tête ! » assène le futur président à son épouse, « Non, je pars sur un coup de cœur ! » lui répond-elle dans une scène de dispute dispensable. La conquête semble se rêver en grand biopic politique mais il n’en est finalement rien. 

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Juste Mensuel Avril

Cet article est issu du numéro d’avril de Juste Mensuel.

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Djidji
Djidji
2 années il y a

J’en resterais…
INTERDIT
si par de rares médias nous ne le savions déjà
hélas
et que ça ne change rien vu l’autoritarisme du «pâleTouquet»
Où les PR rejoignent l’EPR dans leur coût et leur « inefficacité »

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