La sœur de Javier Milei dans la tourmente

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En 2023, Javier Milei faisait sensation en arrivant au pouvoir en Argentine.
Cet économiste libertarien à la crinière ébouriffée s’était entouré d’experts prestigieux pour gérer l’économie, la sécurité et l’administration.
Bon, il faut dire qu’il s’était aussi entourer de son chien mort pour lui prodiguer des conseils économiques.
Non, vous ne rêvez pas : Juste Milieu en avait parlé dans un article du 5 avril 2024.
Mais son véritable bras droit n’était ni un professeur de Harvard ni un ancien ministre : c’était sa sœur, Karina Milei, ex-vendeuse de gâteaux sur Instagram, propulsée secrétaire générale de la présidence.
Et cette dernière pourrait bien avoir causé de sérieux problèmes à son frère…
Une influence tentaculaire
Surnommée « El Jefe » par son frère, Karina est connue pour décider des nominations, des alliances politiques et même des fréquentations autorisées du président.
Présente à ses côtés lors des rencontres internationales, encore récemment en présence de Trump et Musk, elle faisait figure de co-présidente de facto.
Son influence, encore rappelée dans un article du Wall Street Journal du 14 septembre 2025 et saluée par certains, a toutefois fini par provoquer des tensions.
Aux élections locales de Buenos Aires il y a quelques semaines, sa stratégie sans compromis a éloigné le centre-droit et contribué à une lourde défaite électorale, fragilisant le camp présidentiel à quelques semaines des législatives d’octobre 2025.
Le scandale du « 3 % »
Mais le coup de grâce est venu avec l’explosion d’un récent scandale de corruption !
Un enregistrement transmis à des médias argentins a révélé que des laboratoires pharmaceutiques auraient versé des pots-de-vin, dont 3 % seraient allés à Karina Milei. Les révélations ont été faites par un certain Diego Spagnuolo, directeur de l’agence argentine pour les personnes handicapées.
Pour l’instant, le gouvernement nie, mais l’affaire a fait la Une de tous les journaux.
Un handicap pour Javier Milei ?
Pour beaucoup d’analystes, Karina, autrefois pilier de la victoire, est devenue un fardeau politique.
Et si Javier Milei continue de jurer fidélité à sa sœur, la rue argentine, elle, ne croit plus aux histoires de famille.
Son slogan teinté de « dégagisme » (« Afuera« ) et sa lutte féroce annoncée contre « la caste » pourraient bien lui revenir en pleine face !
Affaire à suivre…