La crise des banques n’est pas terminée
Spécialiste reconnu du monde de la finance, vulgarisateur hors pair, Thomas Veillet décrypte pour vous l’actualité financière chaque semaine sur Juste Milieu.
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Coincé entre le sol et le plafond…
Brasser de l’air. En ce moment, c’est ce que l’on fait de mieux dans le monde de la finance. On tourne et on retourne les mêmes sujets encore et encore en espérant que l’on parvienne à sortir de cet étrange trading range dans lequel nous commençons à nous trouver depuis bien trop longtemps. Nous nous posons les mêmes questions et nous obtenons les mêmes réponses depuis des semaines. Les indices sont immobiles et on commence à trouver le temps long. Et puis chaque jour, il faut trouver LE titre qui va vraiment bouger tel ou tel jour, et vu le choix, ça frise le concept de l’aiguille et de la botte de foin.
L’inflation transitoire est sous contrôle, vraiment ?
Je ne sais pas si vous étiez au courant, mais mercredi dernier à 14h30 il y avait la publication des chiffres de l’inflation américaine. Et je ne sais pas si vous étiez au courant non plus, mais ces chiffres étaient TOUT SIMPLEMENT MERVEILLEUX parce qu’ils baissent encore. 4,9 % annualisé sur l’inflation, c’est limite de la chute libre. Le plan de la FED se déroule comme prévu et personne n’aurait rêvé que ça se passe aussi bien. Nous, qui sommes des visionnaires et des investisseurs à très long terme, avons immédiatement repéré les bonnes affaires en nous jetant sur la tech, puisque comme maintenant, c’est sûr que les taux vont baisser, la technologie en sera le premier bénéficiaire.
Cela paraît fou, mais en fait, on s’est rendu compte que comme l’inflation baissait, il n’y avait pas de raison. Ou plutôt PLUS de raison de monter les taux. La probabilité d’une hausse de taux lors du FOMC Meeting du 14 juin est d’ailleurs passée à 5 %. Autant dire : « rien du tout ». De ce fait, comme nous sommes des visionnaires à la limite de l’extra-lucidité, on s’est dit que si les taux ne pouvaient plus monter, c’est qu’ils ne pouvaient donc plus que baisser. Les mêmes gars qui ont fait les calculs pour dire qu’il y avait 5 % de chance que les taux montent en juin, en sont donc arrivés à la conclusion qu’il y avait 45,9 % de voir les taux baisser dès le mois de juillet. 45,9%, c’est vous dire le niveau de calcul des experts en finance. Ça ne rigole plus, cette fois nous sommes passés en mode experts !
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La crise des banques n’est pas terminée
Pendant que tout le monde se pâme devant les chiffres de l’inflation et se demande quand est-ce que l’on va baisser les taux, les banques régionales continuent de se faire du mal en publiant régulièrement les chiffres des dépôts de leurs clients. La semaine dernière nous avons encore eu droit à la PacWest qui a annoncé une chute libre de ces derniers. Ce qui a provoqué une chute (à nouveau) spectaculaire de son cours en bourse. Jeudi dernier le titre plongeait de 22 %. Mais en même temps, le problème n’est pas là. À mon sens, le problème que nous avons sur les banques régionales, c’est qu’il n’y a pas de problème. Ou en tous cas, c’est comme ça que le marché est en train de le percevoir. Je m’explique :
– Depuis le rachat de la First Republic par JP Morgan, on se dit que si les banques régionales s’effondrent une par une parce que les « grosses banques systémiques » les rachètent en série, il ne peut rien nous arriver parce qu’au pire, on va se retrouver avec une ou deux banques « méga-systémique » dans chaque pays et qu’ensuite, plus rien ne pourra nous arriver.
– Sauf que plus les banques régionales partiront en cacahuètes, moins les grosses banques vont les racheter, parce que les fonds ne sont pas illimités et que si une banque n’a plus de dépôts, ça ne vaut plus grand-chose.
– Il restera donc le gouvernement qui devra venir au secours d’un groupe de banques qui ne valent plus rien avec de l’argent qu’ils n’ont pas. Autant vous dire que le calcul sera vite fait.
– Sans compter que plus les jours passent, plus les clients se disent que les banques ne sont plus dignes de confiance et qu’il faut peut-être commencer à trouver d’autres alternatives et avec l’avènement de la Fintech, il n’est pas certain que les clients échaudés par l’incompétence de certains banquiers classiques attendent encore longtemps pour se mobiliser et changer de direction avec leurs capitaux. En 2008, lors de la crise des subprimes, les banquiers avaient réussi à noyer le poisson en expliquant que « ça n’était pas leur faute et qu’ils n’étaient que des victimes », mais aujourd’hui, leur crédibilité ne vaut plus rien et tout le monde les prends pour des clowns. Et lorsque Jamie Dimon (patron de JP Morgan) prend la parole pour venir pleurer dans les jupes des autorités en suppliant d’interdire les shorts sur les valeurs bancaires « parce que ça fait du mal à la valorisation des titres bancaire », on a encore plus envie de dire que c’est l’hôpital qui se fout de la charité – étant donné que c’est un peu les banques qui ont inventé le concept des shorts et que lorsque ça se retourne contre eux, venir pleurer à la télé est juste pathétique et renforce encore le ridicule de la situation.
Mais une chose est certaine, la crise des banques n’est pas terminée et croire que tout cela va s’arrêter par un coup de baguette magique, me semble quelque peu utopique. Surtout à un moment où les autorités ont bien d’autres choses à traiter. Des choses comme le plafond de la dette. Oui, parce que là aussi, cela semble loin d’être terminé.
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Lucas Marchand
Les Investisseurs