Gaza : quand le génocide israélien est dénoncé… par des ONG israéliennes

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Le mot “génocide” semble poser de sérieux problèmes quand on évoque la situation entre Israël et la Palestine.
Le 23 mai 2025, Juste Milieu vous parlait de la censure réalisée par Microsoft.
L’entreprise américaine avait bloqué les mots “Gaza”, “génocide” et “Palestine” dans les mails de ses salariés.
Plus récemment, nous évoquions également le projet de loi de Caroline Yadan et d’Aurore Bergé d’interdire l’utilisation du mot “génocide” pour parler de Gaza.
Malheureusement, la censure n’arrête pas certaines réalités.
Le 1er août 2025, Dominique de Villepin a expliqué sur X que Gaza était bel et bien victime d’un “crime de génocide”.
Et même au sein de plusieurs ONG israéliennes, le constat est sans appel.
Des rapports remarqués
Benyamin Netanyahou a de plus en plus de mal à cacher son hostilité à l’égard de certaines ONG israéliennes…
… et ça commence à se voir.
Depuis plusieurs années, il a des relations très tendues avec l’organisation B’Tselem.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que l’ONG israélienne tente d’alerter sur ce qu’il se passe vraiment à Gaza.
Le 7 août 2024, Juste Milieu vous rapportait les conclusions d’un rapport de l’organisation évoquant des “camps de torture”.
Connue pour son indépendance et son sérieux, B’Tselem a de nouveau dénoncé les actes militaires israéliens.
Elle a publié un rapport le 28 juillet 2025 qui s’intitule : “Notre génocide”.
Un titre clair, sans ambiguïté…
Dans la lignée de B’Tselem, l’organisation Physicians for Human Rights Israel (que la rédaction de Mediapart a traduit par “Médecins pour les droits humains en Israël” dans son article du 29 juillet 2025) a diffusé un document au titre également évocateur.
Ce rapport de 65 pages s’intitule “La destruction des conditions de vie : une analyse sanitaire du génocide à Gaza”.
Les deux ONG se sont rassemblées et ont publié conjointement leurs rapports.
Et dans leur communiqué commun, la directrice exécutive de B’Tselem Yuli Novak a affirmé : “Rien ne vous prépare à réaliser que vous faites partie d’une société qui commet un génocide. C’est un moment d’une douleur profonde”.
Ça a le mérite d’être clair…