Festival de Cannes : le gouvernement boude la palme d’Or
Il est assez rare de voir le cinéma français récompensé dans les cérémonies internationales.
Du coup, chaque nouvelle victoire est bonne à prendre !
Du moins ça, c’était avant.
Alors que la Palme d’Or a été remise à la réalisatrice française Justine Triet…
… le gouvernement d’Emmanuel Macron fait plutôt la soupe à la grimace !
Un discours corrosif sur la réforme des retraites
Quand Justine Triet, troisième femme à recevoir la palme d’Or à Cannes, a été récompensée, aucun doute que le gouvernement ne s’attendait pas à cette leçon.
La réalisatrice a été primée pour Anatomie d’une chute.
Le film retrace l’enquête policière menée après la mort du père d’un jeune aveugle.
S’il n’est prévu dans les salles obscures que pour le 23 août 2023, il ne fait aucun doute que la promotion de Cannes l’aidera à tirer son épingle du jeu.
De son côté, lors de son discours de récompense, Justine Triet a proposé un discours au vitriol.
Évoquant l’épisode encore douloureux de la réforme des retraites, elle a épinglé la politique néo-libérale d’Emmanuel Macron, “cassant l’exception culturelle française”.
Des propos que la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, n’a pas accepté et auxquels elle a répondu sur Twitter.
Le président de la République, quant à lui, s’est abstenu de toutes félicitations.
Cet épisode n’est pas sans rappeler celui de Moninik Moll.
Souvenez-vous.
Ce dernier, en présence de Pap Ndiaye, avait également fustigé la politique macronienne lors de son discours après son César des lycéens.
Justine Triet se trompe lorsqu’elle parle de la politique néo-libérale d’Emmanuel Macron. Dans un système libéral nous n’aurions pas des milliards de dépensé en subventions diverses. Il s’agit d’un système corrompu où les « libéralités » vont en priorité aux amis, qu’il s’agisse du cinéma, de la presse, de l’écologie ou tout autre domaine.