Dette et dépense publique : après Pau, Bayrou va-t-il ruiner la France ?

Crédits photo : Shutterstock
Le roi de la dépense publique doit-il vraiment faire la leçon aux Français ?
Le Premier ministre et maire de Pau (le non cumul de mandat, c’est pour les autres), s’apprête à jouer sa survie politique lors du vote de confiance du 8 septembre 2025.
Bayrou martèle depuis des semaines que 44 milliards d’euros doivent être économisés pour réduire la dette nationale.
Problème, relayé par un article de France Info ce jour : à Pau, la dette a quasiment doublé depuis 2014.
Elle serait passée de 60,2 à 110,9 millions d’euros !
Serions-nous face à un nouveau Mozart de la finance ?
Comme l’a souligné le conseiller municipal Jérôme Marbot (PS) à France Inter ce 1er septembre 2025 : “François Bayrou dit au niveau national ce qu’il n’applique pas pour la ville de Pau”.
Des investissements locaux qui, toujours selon Jérôme Marbot, sont d’abord des investissements d’image à des fins assurément électorales.
Et que penser des dépenses de confort ?
… après les 40 000 € pour la rénovation des fauteuils sénatoriaux de Larcher, Bayrou a été épinglé pour 40 000 € de rénovation pour son bureau à la mairie de Pau !
L’art de la dépense sélective
Le premier adjoint Jean-Louis Pérès a rétorqué que ces dépenses étaient indispensables, la ville ayant souffert de sous-investissement ces dernières décennies.
La population diminuait, il fallait des équipements structurants et attractifs.
Certes…
… mais la dette, même légèrement réduite entre 2023 et 2024, reste lourde pour les contribuables locaux.
“La dette, c’est une addiction”, insiste Marbot avec un brin de cynisme.
La logique de Bayrou ? Prêcher l’austérité…
…tout en dépensant à sa guise !
Une leçon de culot politique : dire “économisez” tout en continuant de rénover à prix d’or, et ça passe !