Conseil d’État : Macron n’en fait qu’à sa tête
Emmanuel Macron semble de plus en plus isolé.
Il suffit de voir les images de sa venue au salon de l’Agriculture le 24 février 2024 pour le comprendre.
Mais même dans la sphère politique, l’heure est aux tensions.
Le président de la République devait choisir le nouveau président de la section des finances du Conseil d’État.
Problème : son choix a largement surpris, même en interne !
Le deuxième nom de la liste choisi par Macron
C’est une coutume du Conseil d’État.
En cas de changement dans la section administrative, l’institution propose trois noms au président de la République, selon son ordre de préférence.
Généralement, le chef de l’État choisit ce premier nom.
D’ailleurs, c’est ce qu’il s’est toujours produit depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, malgré deux exceptions sous Sarkozy et Mitterrand.
Mais Emmanuel Macron est Emmanuel Macron.
Le président de la République n’en a donc fait qu’à sa tête…
… et n’a pas retenu le premier choix du Conseil d’État : Rémy Schwartz.
Lors de son conseil des ministres du 14 février, il a nommé Philippe Josse, le deuxième sur la liste.
Ce dernier prend donc la présidence de la section des finances du Conseil d’État.
Et disons-le : au sein de l’organisation, cette nomination fait débat.
Un article du Monde du 22 février 2024 affirme : “La décision de M. Macron a provoqué de l’étonnement, voire des critiques, parmi les membres de cet organe essentiel de la République”.
Mais ce même article rappelle également que Macron “tient à imprimer sa marque et à rappeler l’étendue de ses prérogatives”.
Concernant l’étendue de ses prérogatives, difficile de l’oublier, surtout depuis le début de son deuxième mandat !