Cinéma d’auteur, streaming : le deal douteux de Mubi

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Le conflit entre Israël et la Palestine cristallise les tensions dans de nombreux secteurs.
Les entreprises qui signent des contrats avec des entreprises israéliennes font régulièrement l’objet de critiques, notamment en interne.
L’un des exemples les plus récents est celui de Microsoft.
Le géant américain était tellement critiqué par les salariés pour ses liens avec Israël…
… qu’il en était venu à censurer certains mots dans les mails que les membres du personnel pouvaient envoyer.
Dans le monde de la culture, ce n’est pas bien mieux.
Et ce n’est pas la plateforme de cinéma Mubi qui dira le contraire !
Une plateforme de VOD en lien avec Sequoia
Créée en 2007, la plateforme de vidéo à la demande Mubi s’est spécialisée dans le cinéma d’auteur.
En 2025, elle compterait pas moins de 500 films, comme l’expliquait un article de Mediapart du 31 juillet 2025.
Le succès est tel que Mubi compte pas moins de 20 millions d’abonnés à travers le monde et a même réussi à produire et distribuer des films.
Mais c’est pour une toute autre raison que la plateforme fait parler d’elle.
En cause : un contrat établi entre Mubi avec Sequoia.
Il s’agit d’une société américaine de capital capital risque, spécialisée dans le financement d’entreprises.
Le problème, c’est que Sequoia est également connu pour son soutien à des entreprises militaires israéliennes.
Et l’alliance entre cette société et Mubi n’a pas du tout plu au monde du cinéma !
Une quarantaine de cinéastes et d’artistes ont donc publié une lettre ouverte sur le site de Variety demandant une rétractation de la part de la plateforme de VOD.
En attendant, plusieurs organisations, à l’instar des cinémathèques nationales de Mexico et de Bogota ou du Centre for Contemporary Arts de Glasgow, ont coupé tout lien avec Mubi.
De quoi pousser la plateforme à faire machine arrière ?