Cathala visée par Retailleau après ses propos sur le racisme dans la police

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Entre déclarations choc et représailles judiciaires, le face-à-face entre Gabrielle Cathala (LFI) et Bruno Retailleau s’enflamme.
Le ministre de l’Intérieur dégaine la justice en réaction à des propos jugés « inacceptables ».
Invitée sur RMC, la députée LFI Gabrielle Cathala a accusé la police française de « racisme généralisé ».
Elle a évoqué une « sous-évaluation » des discriminations en raison du manque de confiance des victimes envers les forces de l’ordre.
Selon elle, beaucoup renonceraient à porter plainte, persuadées qu’elles « ne seront sûrement pas écoutées ».
Une sortie qui n’a pas tardé à déclencher la riposte, tant sur le plan médiatique que judiciaire.
Le Parisien du 1er août 2025 rapporte que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a annoncé des poursuites à l’encontre de l’élue insoumise, qu’il accuse de franchir une ligne rouge.
Retailleau, la justice en bandoulière
Pas question pour le patron de Beauvau de laisser passer ce qu’il considère comme une insulte collective aux forces de l’ordre.
Dans un message publié sur X, il affirme agir « au nom de tous les policiers de France », en s’appuyant sur une posture qu’il assume désormais ouvertement : celle d’un ministre appliquant une politique ferme, notamment envers LFI.
Il faut dire que mi-juillet déjà, dans Le Figaro, il qualifiait le mouvement mélenchoniste de « pire menace politique aujourd’hui ».
Accuser la police, c’est grave. Poursuivre une députée pour ses propos, c’est fort.
Mais instrumentaliser l’un pour frapper l’autre, c’est encore autre chose.
À ce rythme-là, la justice française risque de devenir le théâtre d’un débat qu’aucune enceinte parlementaire ne semble plus contenir…