Cabinets de conseils : la France épinglée pour ses excès
L’incroyable scandale McKinsey n’aura pas suffi à faire perdre l’élection présidentielle à Emmanuel Macron en 2022.
Petit rappel des faits.
Au beau milieu de l’élection présidentielle, le gouvernement d’Emmanuel Macron était épinglé pour son utilisation massive des cabinets de conseil.
L’affaire relevait du scandale d’État…
… mais c’est finalement passé comme une lettre à la poste.
Si, aujourd’hui, l’affaire McKinsey semble derrière le président de la République, un article de Libération du 11 juillet révèle que rien n’est vraiment terminé !
La Cour des comptes très rude avec le gouvernement
La Cour des comptes a publié son rapport sur les dépenses publiques liées à des prestataires extérieurs.
Dans ce rapport, la responsabilité du gouvernement est clairement engagée…
… et il faut dire qu’il y a de quoi !
Comme l’explique Libération, les dépenses publiques liées à des cabinets de conseils ont triplé de 2017 à 2021.
Une véritable “addiction” de nos dirigeants pour cette pratique ?
En effet, l’externalisation des demandes de l’État au dépend d’organismes publics dédiés a explosé, atteignant 232 millions d’euros en 2021.
En 2017, elle était de 68 millions d’euros, 11 millions en 2014.
Le gouvernement à la traîne sur le sujet ?
Comment expliquer une telle augmentation de ces recours au privé ?
La Cour des comptes y voit une “solution de facilité” et une “marque de modernité administrative”.
Pour autant, la Cour perçoit également un certain chaos, manquant totalement d’ordre et de discipline de manière générale.
De quoi laisser penser qu’une loi devrait permettre d’encadrer davantage ces pratiques ?
C’est ce qu’espèrent les différentes oppositions, comme l’explique un article de Libération du 12 juillet 2023.
Problème : le gouvernement freinerait des quatre fers sur l’application de ce projet…
… pourtant déjà voté au Sénat en 2022.
Il mise donc sur une forme de léthargie de l’Assemblée nationale pour retarder autant que faire se peut la mise en pratique de la législation sur les cabinets de conseil.
Quand on pense à la vitesse à laquelle la loi de programmation militaire a été adoptée, autant dire qu’il n’y a donc pas d’urgence du côté de la Macronie à faire passer cette loi.