Et si tout était déjà joué d’avance ?
Depuis plusieurs jours, les débats sur le projet de loi de finances (PLF) 2026 et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) tournent au feuilleton parlementaire.
Retards, suspensions de séance, motions de rejet…
Le calendrier initial a littéralement explosé.
Et derrière ce chaos apparent, une évidence se dessine : le gouvernement prépare le terrain pour faire passer le budget par ordonnances.
Un blocage… prévu et anticipé ?
L’examen du texte à l’Assemblée a été suspendu le 3 novembre à 23h59, après de nouvelles tensions entre majorité et opposition.
Selon Le Monde dans un article du 4 novembre 2025, les délais prévus par la Constitution seront bientôt dépassés, ouvrant la voie à une adoption expresse par le gouvernement.
La stratégie semble désormais claire comme de l’eau de roche : laisser pourrir le débat jusqu’à justifier une procédure d’urgence.
Le budget 2026, présenté comme “celui du redressement”, s’est donc transformé ces derniers jours en “usine à gaz”, comme écrit dans un article de Midi Libre du 4 novembre 2025 également.
Entre désaccords sur les coupes budgétaires, colère des collectivités et tensions sociales croissantes, le gouvernement ne cherche plus le compromis — il cherche la sortie la plus rapide.
L’ordonnance comme arme politique
Pour rappel : si les délais parlementaires sont dépassés avant le 19 décembre, l’exécutif pourra recourir à l’article 38 de la Constitution pour adopter son texte sans vote.
En clair : un budget “décrété”, sans amendement, sans débat, sans Assemblée.
Une pratique de plus en plus fréquente sous Macron, symbole d’un pouvoir technocratique qui confond efficacité et autoritarisme budgétaire.
À ce rythme, le “débat démocratique” autour du Budget 2026 n’est plus qu’un simulacre — une pièce de théâtre dont le dernier acte est déjà écrit à Matignon.
                
                
									

