Et si Bruno Le Maire était le champion du “c’est pas moi, c’est les autres” ?
Dans un interview fleuve accordé à Libération et publié le 5 novembre 2025, Bruno Le Maire se pose en victime du système, incompris et sacrifié sur l’autel des finances publiques.
Oui, celui qui a ajouté près de 1 000 milliards d’euros à la dette française en huit ans s’estime… innocent !
Juste Milieu vous propose de découvrir les pépites nichées au beau milieu des dernières déclarations de « Nono la déchirure ».
“Je veux bien endosser le rôle du coupable idéal”
C’est par ces mots que Bruno Le Maire ouvre le bal. Et quel bal…
“Quand j’arrive à Bercy en 2017, il y a plus de 2 200 milliards de dettes”, explique-t-il, avant d’ajouter qu’il a “pris 12 points de déficit pour sauver l’emploi et l’économie”.
Autant dire que c’était foutu d’avance…
La dette qui a continué d’augmenter après son arrivée ? C’est la faute du Covid, de la guerre, de l’inflation…
… et sans doute un peu aussi du dérèglement climatique !
L’ancien ministre assure même avoir “émis des alertes dès 2021” — que personne n’a écoutées, bien sûr.
Mais alors, pourquoi ne pas avoir prévenu les Français ?
Réponse lunaire : “Regardez Bayrou, ça percute l’opinion deux jours et puis on passe à autre chose”.
Traduction : informer le peuple ne sert à rien, il a la mémoire d’un poisson rouge.
“On est devenus collectivement drogués à la dette”
Non, ce n’est pas une blague.
Le Maire, ancien auteur de livres érotiques de son état, confirme que ça n’est pas lui qui a fait exploser les déficits de la France. Mieux : il parle désormais d’une France “droguée à la dette”. Une faute collective, ni plus, ni moins !
“Le Covid a brouillé les échelles de valeur, certains confondaient les millions et les milliards”, dit-il. Certains, mais pas lui…
Rappelons qu’en 2020, Bruno Le Maire jurait la main sur le cœur qu’il ne voulait pas “répéter les erreurs du passé” et qu’il serait “le ministre de la rigueur responsable”. Résultat : un déficit public à plus de 5 %, une croissance molle et une confiance internationale au plus bas.
Le grand final : la faute à la dissolution
Et pour clore cette masterclass d’autojustification, Bruno Le Maire désigne un dernier coupable : Emmanuel Macron.
“Le château de cartes s’est effondré avec la dissolution. Sans elle, on aurait pu tenir » : autrement dit, si tout va mal, c’est parce que son patron a renversé la table trop tôt.
Après tout, comment blâmer un ministre qui ne fait que “subir les crises” depuis huit ans ?
Au fond, Bruno Le Maire n’a rien appris ni rien oublié. Il continue de se rêver en technocrate vertueux, victime d’un monde trop bête pour comprendre sa “vision”.
Pendant ce temps, les Français, eux, paient les pots cassés.



