« Bactéries miroirs » : un virus mortel bientôt en laboratoire ?

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Que se passerait-il si des scientifiques parvenaient à mettre au point un virus capable d’éliminer toute forme de vie sur Terre ?
La question paraît totalement folle…
… mais elle se pose en ce moment du côté de certaines instances scientifiques.
À l’école de médecine de l’université de Pittsburgh en Pennsylvanie, un professeur, Vaughn Cooper, a tiré la sonnette d’alarme le 12 décembre 2024 avec 37 autres médecins dans la revue Science.
Il a esquissé les contours d’un scénario apocalyptique.
Hollywood n’a qu’à bien se tenir !
Un virus créé en laboratoire… qui tue humains et animaux ?
La création de virus en laboratoire, ça n’a rien de nouveau (même s’il n’était pas recommandé de le dire trop fort lors de la pandémie de Covid-19…).
Mais il est rare que cette réalité effraie jusqu’aux scientifiques eux-mêmes.
C’est pourtant ce qu’il se passe depuis quelques mois.
En cause : “la bactérie miroir”, évoquée par la rédaction du Monde dans un article du 17 mars 2025.
Une menace redoutable qui n’existe pas pour l’instant, “que nous, humains, pourrions bientôt créer, et qui s’affranchirait des principes mêmes du vivant”.
Pour comprendre en quoi consisterait cette bactérie, il faut comprendre le principe de “chiralité”.
C’est une découverte qu’a faite Louis Pasteur au XIXème siècle.
Elle s’appuie sur le fait que chaque élément dans la nature n’est pas “ambidextre”.
Le Monde précise, pour mieux comprendre, que tous les sucres de la nature “sont « droits », toutes ses protéines sont « gauches », tous les ADN, support de l’hérédité, sont « droits ». Leurs reflets ont disparu”.
Les bactéries miroirs auraient la capacité de retrouver ces reflets disparus.
En ligne de mire de ce projet : “éclaircir le mystère de l’origine de la vie, créer une cellule artificielle ou inventer de nouveaux médicaments plus efficaces”.
Où est le mal ?
Le problème, c’est qu’à la fin de l’année 2024, plusieurs scientifiques se sont penchés sur le sujet.
Et ils ont perçu une véritable menace !
Un biochimiste au Massachusetts Institute of Technology (MIT), Kevin Esveldt, a imaginé un scénario où “une bactérie miroir voyait vraiment le jour, infectait un humain et échappait au système immunitaire”.
Pour lui, pas de doute : les recherches pourraient tourner au cauchemar.
C’est pour cette raison que 38 personnalités du monde scientifique ont alerté sur un risque “d’éliminer la vie sur Terre”.
De quoi pousser ces experts à demander l’interdiction de recherches sur les bactéries miroirs ou, a minima, un travail extrêmement encadré et prudent.
C’est bien le strict minimum…