Attentat de Nice : Christian Estrosi bientôt condamné ?
Difficile d’oublier le 14 juillet 2016.
En pleine fête nationale, à Nice, un attentat a coûté la vie à 86 personnes, en blessant 450 autres après qu’un camion a foncé dans la foule.
Sept ans plus tard, la justice ouvre de nouveau le dossier…
… cherchant à définir la responsabilité de la Ville dans cette triste soirée.
Des manquements recensés dans un rapport
C’est une requalification qui pourrait tout changer pour la ville de Nice et son maire, Christian Estrosi.
Les trois juges d’instruction chargés du volet sécuritaire de l’enquête ont qualifié les faits d’“homicides et blessures involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité”.
En apparence anodine, cette requalification change tout…
… car les responsables politiques au moment des faits et, en particulier, le maire de Nice, pourraient être mis en examen !
L’enquête, que Mediapart qualifie comme tournant “au ralenti depuis longtemps” dans son article du 2 novembre 2023, prend donc une nouvelle tournure.
Et c’est un rapport qui a permis de changer la donne.
Ce rapport vient d’un cabinet spécialisé dans le maintien de l’ordre créé par un général de gendarmerie.
Il souligne que la ville de Nice n’a pas pris en considération le risque d’une potentielle attaque à la voiture-bélier et aurait multiplié les erreurs et négligences.
La mairie de Nice s’est défendue en affirmant qu’aucun attentat à la voiture-bélier n’avait eu lieu.
Mais le rapport de ce cabinet rappelle qu’“un guide de bonnes pratiques diffusé par le ministère de la Culture formulait expressément la possibilité d’installer des “obstacles pour prévenir l’action d’un véhicule bélier sans nuire aux capacités d’intervention des secours”.
De plus, Mediapart rappelle que, “à la date de l’attentat du 14 juillet 2016, dix-neuf attentats ou tentatives avaient été commis en France depuis fin 2014, dont quatre au moyen d’un véhicule bélier”.
Ça commence à faire beaucoup…