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Attentat de Moscou et fact-checking : qui sont les complotistes ?

Découvrez un extrait du l'article de Marie publié dans Juste Mensuel ce mois de mai dernier.
Attentat de moscou - Juste Mensuel

Crédits photo : Shutterstock

Le 22 mars 2024, un attentat se déroule du côté de Moscou. Terriblement similaire à celui que la France a connu en 2015 au Bataclan, l’attaque se passe dans une salle de spectacle, le Crocus City Hall. Le bilan est lourd : 144 personnes sont tuées et plus de 360 sont blessées. 

Très vite, en Russie, tous les regards se tournent vers l’Ukraine et le monde occidental, accusé d’avoir facilité, voire commandité, l’attaque. Les revendications multiples de l’État islamique n’y changent rien. Du côté des États-Unis et de leurs alliés européens, d’autres explications fusent, parfois avec un degré d’absurde qui flirte allègrement avec le complotisme comme vous allez le découvrir dans les lignes qui suivent. Dans les deux cas, tous les arguments sont bons pour justifier les allégations qui sont faites. 

Ce drame récent est un cas d’école : nos amis fact-checkers qui n’hésitent pas à reprocher en permanence aux “complotistes” d’avoir recours à des méthodes douteuses sont bien silencieux quand des intervenants médiatiques bien moins sulfureux en font de même

L’attentat du Crocus City Hall nous démontre bien cela :  quand vient le moment d’évoquer le sujet délicat d’un attentat perpétré sur le sol d’un pays ennemi, la Russie, toutes les théories deviennent plausibles… même les plus délirantes et les plus infondées. De quoi nous poser la question ensemble, chers lecteurs : qui sont les vrais complotistes ?

Quand la Russie accentue sa défiance ukrainienne

Comme dit précédemment, nous sommes le 22 mars 2024 quand un attentat éclate au Crocus City Hall, une salle de spectacle près de Moscou où doit se produire le groupe de rock russe Piknik devant 6 200 spectateurs. Quatre assaillants font irruption dans la salle et tirent à l’arme automatique. Par la suite, des engins incendiaires sont utilisés, déclenchant un incendie d’ampleur. Quelques heures plus tard, l’attentat est revendiqué par Vilayat Khorasan, une branche de l’État islamique active en Asie centrale et Asie du Sud. Dans l’une de ses revendications publiées sur Telegram et relayée par un article de L’Orient – Le Jour, l’organisation terroriste donne des détails supplémentaires : “L’attaque a été menée par quatre combattants de l’EI armés de mitrailleuses, d’un pistolet, de couteaux et de bombes incendiaires, ajoutant que l’attaque s’inscrivait “dans le contexte (…) de la guerre faisant rage” entre le groupe et “les pays combattant l’Islam””. Deux jours plus tard, onze personnes sont arrêtées dont les quatre terroristes qui tentaient de prendre la fuite du côté de la région de Briansk. Le 1er avril 2024, les services de sécurité russes (FSB) révèlent qu’un deuxième attentat a été déjoué. Quatre nouveaux suspects sont interpellés car ils “seraient aussi directement impliqués “dans le financement et la fourniture de moyens de terreur” de l’attentat au Crocus City Hall”.

Suite à ces événements, Vladimir Poutine prend la parole le 23 mars 2024. Il confirme alors que “ce crime a été commis par des islamistes radicaux” mais n’hésite pas à accuser l’Ukraine et l’Occident d’être également responsables de cet attentat. Le 26 mars 2024, c’est ce que laisse entendre également Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité russe. Répondant à la question d’un journaliste, ce dernier répond : “Bien sûr que c’est l’Ukraine”. Pour justifier cela, ils expliquent que les terroristes, après avoir commis leur attentat, étaient en route pour s’échapper en direction de l’Ukraine. La Biélorussie a nuancé cette version russe. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a publié un communiqué dans la foulée expliquant : “Ils n’ont pas pu entrer en Biélorussie. Ils ont vu cela et donc ils ont changé de route et sont partis vers la frontière russo-ukrainienne”. Dernière preuve pour la Russie du rôle de l’Ukraine : d’après un article de La Dépêche du 28 mars, “le travail avec les terroristes détenus, l’examen des dispositifs techniques saisis sur eux et l’analyse des informations sur les transactions financières ont permis d’obtenir des preuves de leurs liens avec les nationalistes ukrainiens”.

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Attentat de Moscou, Juste Mensuel

Cet article est issu du numéro de mai de Juste Mensuel.

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