Artistes et universitaires à Gaza : la France bloque tout

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Le 4 août 2025, Juste Milieu revenait sur le cas étonnant d’une étudiante gazaouie, Nour Atallah.
Cette dernière est accusée d’avoir tenu des propos antisémites sur les réseaux sociaux.
Les conséquences ne se sont pas faites attendre.
Depuis cet événement, la France a bloqué l’entrée du pays à tous les Gazaouis.
Nous parlions dans un article du 12 août 2025 de l’absence de réponse aux malades de Gaza qui devaient être envoyés dans des hôpitaux français.
Mais Mediapart, dans un article du même jour, évoque également des artistes et des universitaires qui se retrouvent pris au piège dans l’enclave palestinienne.
Une sanction collective et des promesses non tenues
Pour trouver de nouveaux enseignants étrangers, notamment dans l’enseignement supérieur, la France peut compter sur le dispositif Pause.
Il s’agit d’un “programme de protection et mise à l’abri d’intellectuels, chercheurs, artistes et étudiants en cycle doctoral du monde entier”.
À la tête de ce programme : le Collège de France, les ministères de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, de la Culture, de l’Intérieur et des Affaires étrangères.
Vous l’avez compris, le but est notamment de protéger des universitaires en leur proposant des postes en France.
Le problème, c’est que l’arrêt des évacuations de Gaza met en danger le dispositif.
Résultat : dans une tribune publiée le 4 août 2025, ils accusent “la France [d’aggraver] ainsi sa participation au projet israélien d’effacement et d’extermination des Palestinien.nes à l’œuvre dans la bande de Gaza”.
Et ils ne sont pas les seuls !
Le 6 août 2025, la rédaction de Libération a publié une tribune du collectif Ma’an.
C’est un groupe “pour les artistes de Gaza” qui connaissent le même sort que les universitaires.
Et Ma’an demande également la reprise du programme Pause pour les Palestiniens.
La situation est telle que 34 anciens ambassadeurs français ont également publié une tribune, cette fois-ci sur le site du Monde le 12 août 2025.
Leur but ?
Demander que “la France reprenne l’initiative au Moyen-Orient”, l’accusant de “minimiser des faits graves”.
Il serait temps que l’Hexagone prenne la pleine mesure de sa décision de bloquer l’entrée du pays à tous les Gazaouis…