Redressement judiciaire d’Hopium : un ancien ministre responsable ?
Avec ses voitures à hydrogène, Hopium devait représenter l’avenir du secteur automobile.
Sorte de Tesla de l’hydrogène, son but était de conquérir les marchés internationaux avec la première berline dans la catégorie.
Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu…
… et Hopium a annoncé son placement en redressement judiciaire le 21 juillet 2023.
Ironie du sort : la personne qui présidait l’entreprise jusqu’en mars 2023 est bien connue.
Son nom ?
Jean-Baptiste Djebbari, ancien ministre des Transports !
Presque 24 millions de pertes en 2022
Avant Clément Beaune, c’était Jean-Baptiste Djebbari qui assurait le pôle Transports du gouvernement.
Après son départ, il s’était fait plutôt discret (se faisant notamment remarquer pour une séquence en roue libre sur le cannabis).
Mais là, c’est ce qu’on appelle un retour en force et ce, presque malgré lui !
En 2022, Hopium était à l’origine du recrutement de 116 nouvelles personnes dans ses effectifs.
Forcément, avec une volonté de démocratisation de l’automobile à hydrogène, elle avait tout pour se développer.
Cependant, avec des pertes à 23,9 millions d’euros sur 2022, l’entreprise Hopium est dans une situation très tendue…
… qui la mène tout droit en redressement judiciaire.
Dans son communiqué, transmis par BFM TV, l’entreprise explique : “le tribunal de commerce de Paris a ouvert au bénéfice de la société Hopium une procédure de redressement judiciaire pour une période initiale de 6 mois (jusqu’au 19 janvier 2024), éventuellement renouvelable pour 6 mois”.
Depuis le début de l’année, la société est victime d’une chute de son action de près de 87 % valant désormais 0,90 €.
Ces chiffres, valables sur l’ensemble 2022, sont donc le résultat de la présidence de Jean-Baptiste Djebbari peu avant son départ.
C’est ce qu’on appelle une désillusion !
en voiture Djebarri, tu travaille, il encaisse les profits…
Evidemment, c’était prévisible. Les ministres gèrent dans le privé comme dans le public. Sauf que dans le privé ce n’est pas l’état (nos impôts) qui éponge les pertes.
Et en tant que ministre, il ne sera bien sûr pas poursuivi pour mauvaise gestion, contrairement à un chef d’entreprise gueux.